Livret A : la Banque de France révèle le placement qui va vous rapporter le plus d'argent et ce n'est pas lui

Le Livret A est une épargne de choix. Mais, ce n'est pas celui qui va vous rapporter le plus d'argent selon la Banque de France.

Le Livret A est sans doute le produit d’épargne préféré des Français. Accessible à tous, sans frais d’ouverture ni de gestion, garanti par l’État et totalement défiscalisé, il séduit par sa simplicité, mais en 2025, d’autres livrets lui font de l’ombre.

Livret A : une épargne très appréciée

Le plafond du Livret A est fixé à 22 950 euros pour les particuliers. Et ses fonds servent en grande partie au financement du logement social et des infrastructures publiques.

Ces dernières années, le Livret A a connu plusieurs changements notables. Et ces derniers influencent directement le quotidien de millions d’épargnants.

Le plus visible concerne son taux de rémunération. Longtemps critiqué pour sa faiblesse, il a fortement évolué avec le retour de l’inflation. En 2022, le taux est passé de 0,5 % à 2 %, puis à 3 % en 2023.

Il offre ainsi aux épargnants un rendement inédit depuis plus d’une décennie. Toutefois, en 2024, le gouvernement et la Banque de France ont décidé de le geler à 3 % jusqu’en janvier 2025.

Cette décision, motivée par la volonté de contenir le coût du financement du logement social. Et de stabiliser les finances publiques, a suscité débats et frustrations, car l’inflation est restée plus élevée que la rémunération du livret.

Ce gel a donc entraîné une situation paradoxale. Si le Livret A reste l’un des placements les plus sécurisés et populaires, il perd en attractivité réelle face à l’érosion du pouvoir d’achat.

Pourquoi ce dernier n’est-il plus aussi intéressant ?

Le Livret A continue de jouer un rôle de valeur refuge, en particulier dans un contexte économique incertain. En parallèle, son cousin, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).

Il partage le même taux et des caractéristiques proches, reste limité à 12 000 euros, mais gagne en visibilité. Pour 2025, le sort du Livret A demeure un enjeu.

La Banque de France a confirmé que son taux pourrait être révisé début 2025 selon la formule habituelle. Il prend ainsi en compte l’évolution de l’inflation et des taux interbancaires.

Mais, à compter du 1er août, le Livret A perd encore de son attrait. Son taux, aujourd’hui fixé à 2,4 %, se verra ramené à 1,7 %, une baisse brutale qui touchera des millions d’épargnants.

Paradoxalement, ce livret demeure le placement favori des Français, malgré une rentabilité qui s’effrite. Pourtant, une alternative plus avantageuse et tout aussi sécurisée existe : le Livret d’épargne populaire (LEP).

Le gouverneur de la Banque de France lui-même le souligne, rappelant qu’il s’agit désormais du produit le plus rémunérateur de l’épargne réglementée. Contrairement aux idées reçues, ce livret ne se voit pas réservé à une élite.

Le Livret A perd ses lettres de noblesse

En effet, il est simplement soumis à des conditions de revenus, soit 22 823 euros par an pour une personne seule. Et un peu plus de 35 000 euros pour un couple.

En réalité, près de 31 millions de Français remplissent ces critères, mais seule une minorité en profite. Le contraste est saisissant : fin 2024, on comptait environ 12 millions de LEP ouverts contre plus de 58 millions de Livrets A.

Un choix paradoxal puisque le LEP rapporte davantage. Dès août, alors que le Livret A se limitera à 1,7 %, le LEP offrira 2,7 %, soit un rendement réel positif dans un contexte d’inflation faible (0,9 % au premier semestre).

Comme le Livret A, il reste disponible à tout moment et exonéré d’impôts, ce qui renforce son attractivité. Certes, son plafond est inférieur, fixé à 10 000 euros contre 22 950 euros pour le Livret A.

Mais malgré cette limite, la Banque de France encourage les épargnants éligibles à en ouvrir un. La dynamique progresse : cinq millions de LEP supplémentaires ont vu le jour entre fin 2021 et fin 2024.

Néanmoins, sept millions de Français qui y ont droit n’en disposent toujours pas. « Nous avons fait beaucoup de progrès dans la diffusion du LEP, mais pas encore assez », reconnaît François Villeroy de Galhau.

Faut-il pour autant vider son Livret A au profit du LEP ? Pas forcément, car les deux produits peuvent se compléter. L’idée est plutôt de transférer une partie de son épargne pour profiter d’un meilleur rendement sans prendre de risque.