Alors que les taux du Livret A et du LEP ne cessent de baisser, les épargnants s'inquiètent pour les taux prévus en février 2026 !
Le Livret A traverse une période vraiment très difficile. Et pour cause, son rendement ne cesse de baisser depuis plusieurs mois. Les épargnants constatent une grosse perte d’attractivité, surtout depuis la dernière baisse du 1ᵉʳ août dernier.
Une baisse qui se poursuit
Le Livret A affiche actuellement un taux de 1,7 %, tandis que le LEP atteint 2,7 %. Ces deux produits avaient pourtant offert des niveaux bien plus élevés en 2023 avec 3 % pour le Livret A et plus de 6 % pour le LEP.
La situation actuelle montre alors une chute continue liée au recul de l’inflation. Le calcul du taux du Livret A dépend fortement de la hausse des prix. La tendance actuelle laisse donc présager un nouveau recul pour février 2026.
Le rendement du Livret A doit faire l’objet d’un ajustement deux fois par an. C’est le cas au 1ᵉʳ février et au 1ᵉʳ août. La formule repose sur deux indicateurs : l’inflation du semestre écoulé et les taux interbancaires.
Les données publiées pour la période récente montrent une inflation très faible. La hausse des prix hors tabac a atteint 0,9 % en octobre après avoir été relevée à 0,9 % en juillet, 0,8 % en août et 1,1 % en septembre.
La moyenne du semestre atteint ainsi près de 0,925 %. Si les deux derniers mois de l’année confirment cette tendance en restant sous le seuil de 1 %, la moyenne semestrielle se situera autour de 0,95 %.
Les taux prévus pour le Livret A et le LEP
Cette faiblesse de l’inflation pousse mécaniquement le Livret A vers un taux plus bas. Les taux interbancaires se trouvent à 1,93 % selon Capital. Il s’agit d’un niveau insuffisant pour compenser la chute du premier indicateur.
Le calcul final de la rémunération aboutit donc à une estimation comprise entre 1,5 % et 1,4 % au 1ᵉʳ février 2026. Le Livret A pourrait ainsi poursuivre son recul. Cela pourrait alors également affecter le LDDS puisque ce produit suit exactement le même taux que le Livret A.
Le LEP connaît un mode de calcul plus simple. Son taux correspond directement à l’inflation hors tabac des six derniers mois. Le rythme actuel conduit à une estimation de 0,95 %, soit 1 % après arrondi. En revanche, un dispositif protège les détenteurs de ce livret.
Le LEP ne peut jamais afficher un taux inférieur à celui du Livret A augmenté de 0,5 point. Cette règle vient de l’arrêté du 27 janvier 2021 sur les produits d’épargne réglementée. Si le Livret A tombe vers 1,5 % ou 1,4 %, le LEP devra donc passer au minimum à 2 % ou à 1,9 % dans le scénario le plus pessimiste.
Cette perspective montre une baisse notable du LEP par rapport à son niveau actuel de 2,7 %. La chute pourrait atteindre 0,7 ou 0,8 point. Cette évolution pose un vrai problème pour un produit destiné à soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes.
Une chute inquiétante
Une chute trop forte réduirait son intérêt alors que ce livret joue un rôle vraiment très important pour les foyers éligibles. Les mois à venir pourraient tout de même réserver un soutien politique.
En effet, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a souvent défendu des ajustements favorables au LEP, rappellent nos confrères de Capital. C’est le cas lorsqu’une baisse importante menaçait ce produit.
Bercy intervient très souvent dans ces décisions pour maintenir un rendement cohérent avec l’objectif social du livret. Le Livret A devrait donc afficher un taux inférieur à celui observé depuis l’été 2025.
Cette baisse vient du recul marqué de l’inflation. Comme dit précédemment, elle influence fortement le calcul de la rémunération. Le LEP suivra cette tendance. En revanche, son plancher réglementaire lui garantit un avantage par rapport au Livret A.