PER à la retraite en 2025. Réduisez l’impôt et optimisez la transmission grâce aux bons plafonds et à une sortie bien calibrée.
Vous êtes déjà à la retraite, mais vous vous demandez si le PER a encore un intérêt pour vous. La réponse dépend de votre impôt, de vos projets et du calendrier que vous vous fixez.
Ouvrir un PER à la retraite : dans quels cas c’est pertinent
Contrairement à une idée reçue, l’ouverture reste possible sans limite d’âge. Le mécanisme repose d’abord sur la déduction fiscale à l’entrée, puis sur la taxation à la sortie. Ainsi, si votre taux marginal d’imposition est élevé aujourd’hui, l’arbitrage peut être gagnant. En revanche, il faut simuler précisément le coût de la sortie pour éviter une mauvaise surprise.
La déduction des versements est plafonnée, selon le « plafond épargne retraite » inscrit sur votre avis d’imposition. Ce plafond résulte d’une formule mêlant 10% des revenus d’activité et un minimum lié au PASS, avec un report possible sur 3 ans. Par conséquent, les pensions n’augmentent pas ce plafond, puisqu’elles ne sont pas des revenus professionnels. Mieux vaut donc vérifier vos droits et, si besoin, ceux de votre conjoint pour mutualiser les plafonds.
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« A la retraite, l’intérêt d’un plan dépend surtout de l’équilibre entre avantage fiscal à l’entrée et fiscalité à la sortie. »
Fiscalité après 62 ans : l’arbitrage à manier avec soin
Sur un retrait en capital, la part correspondant à des versements déduits revient au barème de l’impôt sur le revenu. Les gains, eux, sont imposés au prélèvement forfaitaire sur les produits (dont prélèvements sociaux à 17,2%). Ainsi, fractionner le retrait sur plusieurs années peut lisser l’impact fiscal. De plus, la sortie en rente suit l’imposition des pensions, avec abattement de 10%.
La stratégie la plus citée consiste à déduire à un taux marginal fort, puis à sortir quand le revenu est plus bas. Or, à la retraite, ce différentiel existe parfois moins. Pour autant, certains foyers subissent encore une TMI 30% ou 41%, ce qui change l’équation. Par conséquent, un test chiffré s’impose, contrat en main.
- Vérifier le plafond indiqué sur l’avis d’imposition
- Estimer le gain fiscal d’entrée et le coût de sortie
- Simuler un retrait fractionné plutôt qu’un capital unique
- Comparer les frais du contrat et les options de gestion
- Arbitrer avec l’assurance-vie selon l’horizon et la fiscalité
Le plan peut être clos rapidement si vous êtes déjà retraité, car la condition d’âge est remplie. Cependant, les assureurs exigent un dossier complet et un délai de traitement. Ainsi, anticipez si vous visez une optimisation dès cette année fiscale. D’ailleurs, une avance de trésorerie peut être utile pour synchroniser versement et sortie.
Frais, rendement et choix du contrat
Au-delà de la fiscalité, la qualité du contrat compte autant que l’avantage d’entrée sur un PER. Les frais sur versements, d’arbitrage, et de gestion pèsent sur la performance dans le temps. De plus, la diversité des unités de compte et la solidité du fonds en euros font la différence. En bref, privilégiez des coûts bas et une gestion adaptée à un horizon court.
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Les établissements affichent des politiques de gestion pilotée plus ou moins prudentes. A la retraite, une allocation sécurisée est souvent recherchée, au moins pour la partie à court terme. Cependant, conserver une poche dynamique peut protéger contre l’inflation. Ainsi, pensez à ajuster progressivement le profil selon vos retraits prévus.
Quand éviter d’ouvrir un PER
Si votre impôt est faible ou nul, la déduction n’apporte presque rien. Dans ce cas, une assurance-vie flexible peut mieux convenir. En revanche, si vous disposez d’un gros plafond reporté mais d’un faible besoin de revenus, l’exercice peut rester utile en transmission. Là encore, une étude personnalisée s’impose avant toute décision.
Autre cas d’alerte : la sortie en capital d’un seul bloc. Elle peut faire bondir l’impôt l’année du retrait. Ainsi, préférez des retraits échelonnés et comparez la rente si vous cherchez de la régularité. De plus, tenez compte des prélèvements sociaux sur les produits.
Questions pratiques pour bien utiliser son plan retraite
Commencez par récupérer votre « plafond épargne retraite » sur l’avis d’imposition, puis listez vos objectifs concrets. Voulez-vous réduire l’impôt cette année, ou lisser des revenus futurs ? Dans ce cadre, un PER peut servir de levier fiscal ponctuel. Ensuite, vérifiez les modalités de sortie du contrat et les délais de virement.
Les vieux dispositifs (PERP, Madelin) peuvent être transférés vers les nouveaux plans, souvent avec des frais plafonnés. Par conséquent, regrouper simplifie le pilotage et réduit parfois les coûts. Aussi, regardez si votre plafond non utilisé des 3 dernières années peut accroître la déduction. Demandez enfin une projection chiffrée, avec plusieurs scénarios de retraits.
Dernier point de méthode : mettez en face les autres poches d’épargne. L’assurance-vie garde des atouts pour les retraits souples et la transmission. Ainsi, le PER doit s’intégrer à l’ensemble, et non le remplacer d’office. Votre stratégie gagne à rester modulable, année après année.