Comme si nous n’étions pas assez effrayés par la surveillance de nos jours, la police des chemins de fer chinoise a fait un pas de plus vers la nouvelle technologie en utilisant des lunettes équipées de reconnaissance faciale. En améliorant ses matériaux de surveillance déjà très impressionnant, la Chine se met à utiliser ces lunettes munies d’un système de reconnaissance faciale sophistiqué capable de repérer l’individu désiré en l’espace de 100 millisecondes, même dans des espaces encombrés comme les gares ou les aéroports.

Les lunettes ont déjà fait leurs preuves, elles ont aidé à attraper sept fugitifs et 26 personnes voyageant avec de fausses identitésPour être efficaces, les lunettes sont connectées à des tablettes avec une base de données hors ligne capable de faire correspondre les passagers avec des criminels présumés. Mis en œuvre pour la première fois par la police des chemins de fer à Zhengzhou, l’utilisation de ces lunettes a déjà permis de capturer sept fugitifs liés à des affaires criminelles majeures et 26 autres personnes voyageant avec de fausses identités.

Pour rappel, la technologie dystopique – fidèle à celle d’Orwell en 1984 – a été condamnée par divers groupes de défense des droits de l’homme, arguant que ce type de pratiques viole le droit des personnes à la vie privée. Cette fois-ci, « Les autorités chinoises semblent penser qu’elles peuvent atteindre la « stabilité sociale » en plaçant les gens sous un microscope. Mais ces programmes abusifs sont plus susceptibles d’accroître l’hostilité envers le gouvernement », déclare Sophie Richardson Directeur de la Surveillance des Droits de l’Homme en Chine