Alors que Renault s’apprête à licencier en masse, Porsche ne s’est jamais aussi bien porté. La preuve avec la prime annuelle que les salariés vont recevoir : 6000 euros.

Ils vont tous recevoir 6000 euros en raison de l’exceptionnel développement de l’entreprise. Faut dire qu’avec le succès du Cayenne et avec la future 9FF GT9, Porsche se porte plus que bien.
Concernant la prime, c’est 800 euros de plus que l’année précédente. Si vous recherchez du travail dans ce secteur, vous savez où aller !

Porsche n’a pas encore publié ses résultats pour l’ensemble de l’exercice. Mais il avait confirmé cet été ses objectifs de croissance. Sur les dix premiers mois, ses ventes ont ainsi augmenté de 3,1% à 82.000 unités pour un chiffre d’affaires en très légère hausse de 0,7% à 6 milliards d’euros.

Le spécialiste des voitures de sport profite notamment depuis des mois de ses participations dans son compatriote Volkswagen: grâce à ses options sur actions, il a engrangé des dizaines de millions d’euros, profitant du succès du titre VW en Bourse.

Porsche a récemment annoncé qu’il détenait 35% de Volkswagen, et qu’il comptait en prendre le contrôle "en novembre", malgré les vives tensions que suscite son projet en Allemagne.

Vendredi, la direction a d’ailleurs reçu le soutien appuyé des syndicats de Porsche. "Nous nous opposons aux attaques ouvertes et dissimulées contre la direction de Porsche, qui sont inutiles et blessantes", a déclaré le chef du syndicat IG Metall de Porsche, Uwe Hück, cité dans un communiqué publié séparément, peu avant l’annonce de la prime.

C’est un véritable pied de nez à ses camarades de Wolfsburg (nord de l’Allemagne), où se trouve le siège de Volkswagen. Car IG Metall, soutenu par la centrale, n’y cesse d’attaquer Porsche, inquiet du maintien des emplois en Allemagne et de la future représentation des salariés de VW dans la nouvelle entité commune.

Depuis début septembre, le conflit s’envenime. Au point que le patron de Porsche Wendelin Wiedeking est sur un siège éjectable. Ferdinand Piëch, copropriétaire de Porsche tout en étant président du conseil de surveillance de Volkswagen, pourrait en effet décider de se séparer de lui au nom de la paix sociale.

Wendelin Wiedeking est un garant du succès économique de notre entreprise et de son équilibre social, ont rétorqué les comités d’entreprise de Porsche dans leur communiqué.