Résultats Municipales 2008 2ème tour

Résultats Municipales 2008 par ville

Découvrez les premier chiffres du second tour des municipales 2008. Le taux d’abstention record en ce 16 mars 2008 par département.

La soirée des Municipales 2008 dans le Zapping

La participation était en baisse dimanche au second tour des municipales et cantonales, où la droite espérait limiter les dégâts face à une gauche qui appelle à "confirmer" un vote sanction contre le pouvoir et espérait conquérir quelques grandes villes symboliques. Tout au long de la semaine, droite et gauche avaient pourtant appelé à la mobilisation, l’abstention ayant atteint au premier tour un record depuis 1959, à 33,5%. La première espérait ainsi combler son retard, la seconde pousser son avantage.

Taux d’abstention record ?

Mais dimanche à 17H00, le taux de participation s’élevait à 54,45% contre 56,25% à la même heure le 9 mars, et 54,59% au second tour des municipales de 2001, selon le ministère de l’Intérieur.
Aux cantonales, la participation était encore inférieure, avec 50,77% à 17H00, contre 54,53% il y a une semaine et 47,89% au 2eme tour du scrutin de 2001.

A Paris, la participation était de 38,13% contre 38,4% il y a une semaine et 48,1% à la même heure en 2001.

Au second tour des municipales de 2001, 69% des électeurs s’étaient déplacés pour aller voter.

A Marseille, justement, la participation n’était pas si mauvaise à midi: 26,52% dans les Bouches-du-Rhône, contre 25,38% à la même heure au premier tour. Et dans cité phocéenne, elle était en hausse de trois points: 19,74% à 11h30, contre 16.53% à la même heure dimanche dernier.

A Strasbourg, l’enjeu du deuxième tour (Fabienne Keller, maire UMP-UPS sortant, versus Roland Ries, à la tête d’une liste de fusion PS-Verts), n’a pas déchaîné les foules. A 17h, seuls 46,05 % des électeurs strasbourgeois sont passés dans l’isoloir. Soit un peu plus que la semaine dernière (45,42%).

Dans le Rhône, la participation était plutôt bonne également. A 17h, 60% des électeurs avaient voté aux municipales (52,5% en 2001) et 56% aux cantonales (50,9% en 2004).

En Haute-Garonne, le taux de participation était également en baisse à 17h avec 52,81% contre 59,32% à la même heure au premier tour. A midi, la participation était en hausse, avec 25,6% contre contre 22,21 % la semaine dernière. Pour les cantonales, la mobilisation faiblit également: elle atteignait 6,16% à 17 h, contre 59,15 % dimanche dernier et 48,46 % au second tour en 2001. A midi, elle était de 19,93%, contre 23,51% dimanche dernier.

En Loire-Atlantique, petit regain de la participation avec 55,1%, soit trois points de plus que la semaine dernière à la même heure. La participation aux élections cantonales est, elle, stable avec 56,2%.

Championne de l’abstention au premier tour (60,5%), Roubaix est bien partie au second: le taux de participation à 16h n’accusait qu’une très légère hausse à 32,7% contre 32,25% la semaine dernière.

Plus généralement, dans le Nord, le taux de participation était en légère baisse à 17h, avec 50,45% contre 51,85% dimanche dernier. Les cantonales, elles, sont en chute libre: 42,54% contre 50,14% au premier tour. La faute aux petits arrangements entre partis signés dans la semaine? Pierre Mauroy en tout cas y perdait son latin ce matin, puisqu’il croyait, lui aussi, avoir le choix entre plusieurs candidats dans le canton de Lille-ouest (après deux désistements, il ne reste plus que le candidat du Modem Olivier Henno).

Globalement, la majorité présidentielle (45% des suffrages contre 47% à la gauche au premier tour), devrait voir s’éroder le léger avantage qu’elle avait depuis 2001 dans les villes de plus de 30.000 habitants, dont 125 étaient concernées par ce second tour.

L’opposition, qui a conservé dès le premier tour Lyon et qui est quasi assurée de l’emporter à Paris, espère conquérir d’autres grandes villes, notamment Strasbourg, et surtout Toulouse et Marseille où les résultats s’annonçaient serrés.

La prise de ces villes-phares symboliserait la défaite de la droite dans un scrutin qui a pris valeur de premier test d’envergure nationale depuis l’élection de Nicolas Sarkozy il y a 10 mois, et alors que la popularité du locataire de l’Elysée a connu une chute spectaculaire ces derniers mois.

Le président de la République a assuré qu’il entendait poursuivre les réformes quel que soit le résultat, mais a souligné qu’il "tiendrait naturellement compte" du message des scrutins.

Son entourage a fait savoir qu’il n’était pas question d’un remaniement en profondeur du gouvernement, hors quelques "ajustements" avec la création de quelques secrétariats d’Etat. Au contraire, il s’agirait plutôt d’un changement de style du président, dont le comportement extraverti a contribué selon de nombreux analystes à la chute de popularité.

La gauche, elle, a appelé à confirmer et "amplifier" la "sanction du premier tour", selon l’expression de Ségolène Royal, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle.

D’autant qu’elle espère également un succès aux cantonales. Déjà à la tête de 51 départements sur cent, elle a pour objectif d’en ravir une dizaine d’autres.

Si le succès se confirme, les socialistes risquent de voir ouvertement relancée la course à la succession de François Hollande, alors que le PS se cherche un projet et que Ségolène Royal, qui vise la présidentielle de 2012, ne cache plus ses ambitions pour la direction du parti.

Comme en écho à la dernière présidentielle, les socialistes se sont d’ailleurs écharpés entre les deux tours des municipales sur les alliances avec les centristes.

A l’UMP, la crainte d’une lourde défaite a également attisé les tensions. Le secrétaire général Patrick Devedjian a été critiqué pour sa conduite de la campagne, sur fond d’ambitions pour la succession de Nicolas Sarkozy dans son ancien fief des Hauts-de-Seine.

Le Modem, qui a préféré des alliances au coup par coup à un accord global avec la droite ou la gauche, pourrait quant à lui payer cher cette stratégie. Son président François Bayrou risque d’en faire lui-même les frais à Pau, où son élection est loin d’être assurée.

Source AFP, 20minutes

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