
La retraite Agirc-Arrco concerne de nombreux Français retraités, mais pas que… En effet, certains salariés vont bénéficier d'un bel avantage.
En 2025, le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco, qui couvre environ 14 millions de salariés. Et retraités du secteur privé en France, connaît plusieurs évolutions majeures. Et l’une d’elles concerne les salariés encore en activité.
Retraite Agirc-Arrco : des changements sur l’année 2025
Depuis avril 2025, le malus temporaire de 10 % appliqué pendant trois ans aux pensions complémentaires des assurés de la retraite Agirc-Arrco et qui prennent leur retraite dès l’âge légal a été supprimé. Ce dispositif a été instauré en 2019.
Son ambition première se veut d’inciter à prolonger l’activité professionnelle. Cette dernière se voyait critiquée pour sa complexité et son impact sur les pensions.
Sa suppression est une mesure favorable pour de nombreux futurs retraités. Les pensions de la retraite Agirc-Arrco ont fait l’objet d’une revalorisation de 2,2 % au 1er janvier 2025, dans un contexte de hausse des prix.
Cette augmentation vise à préserver le pouvoir d’achat des retraités. Après des variations observées entre janvier et mars 2025, dues à des ajustements de prélèvements sociaux et à des régularisations fiscales, les pensions complémentaires se sont stabilisées.
Cette stabilité, mise en place en avril 2025, apporte une meilleure visibilité aux retraités sur leurs revenus mensuels. Le dispositif de retraite progressive, permettant de réduire son temps de travail tout en percevant une partie de sa pension, se voit plus accessible.
Les démarches ont été simplifiées. De même, le dispositif se veut ouvert à un plus grand nombre de salariés, favorisant une transition en douceur vers la retraite.
Une évolution positive
Conformément à la réforme générale des retraites adoptée en 2023, l’âge de départ à la retraite complémentaire Agirc-Arrco, actuellement fixé à 62 ans, se verra progressivement relevé. Pour atteindre 64 ans en 2030.
Cette mesure s’aligne sur les évolutions du régime de base. L’année 2025 marque une période de transition pour le régime Agirc-Arrco, avec des mesures visant à renforcer la justice sociale et à simplifier l’accès à la retraite complémentaire.
Mais ce n’est pas tout ! Une bonne nouvelle pour les salariés soumis à un forfait jours réduit vient d’arriver. Et désormais, leurs droits à la retraite complémentaire vont se voir renforcés.
Selon une circulaire de l’Agirc-Arrco publiée en mars 2025 et relayée par Previssima, tous ceux qui travaillent en moyenne moins de 218 jours par an pourront désormais cotiser à la retraite complémentaire. Et ce, comme s’ils travaillaient à temps plein.
Jusqu’à présent, cette possibilité se voyait réservée aux salariés bénéficiant déjà du maintien des cotisations à temps plein. Mais uniquement pour ceux dans le régime de base.
Une condition restrictive, puisque l’article L.241-3-1 du Code de la Sécurité sociale réservait cette option aux salariés dont la rémunération n’excédait pas 1,7 Smic. Cela représente donc 3 063,06 € bruts mensuels au 1er janvier 2025.
Retraite Agirc-Arrco : des salariés avantagés
Avec cette réforme, la situation évolue favorablement. Tous les salariés concernés pourront désormais acquérir des points Agirc-Arrco sur une base de rémunération équivalente à un temps plein. Dans la limite de huit plafonds annuels de la Sécurité sociale (Pass).
Cela équivaut à un revenu mensuel plafonné à 3 925 € en 2025. Concrètement, l’assiette de cotisation se verra ainsi déterminée selon la formule suivante. La rémunération réelle du salarié à temps partiel se verra multipliée par 218.
Puis, elle se verra divisée par le nombre de jours figurant dans le forfait réduit du salarié. Attention toutefois : pour bénéficier de ce dispositif, un accord formel entre l’employeur et le salarié est indispensable.
Il doit se voir écrit, daté et signé, et figurer explicitement dans le contrat de travail. Ou dans un avenant si l’accord intervient après l’embauche.
Ce changement marque une avancée pour les salariés à temps réduit, souvent pénalisés dans la constitution de leurs droits à la retraite. Il contribue ainsi à renforcer l’équité entre les différentes formes d’organisation du temps de travail.