Retraités : mauvaise nouvelle il va y avoir une hausse déguisée des impôts

Retraités, attention. Le gouvernement est sur le point de prévoir une nouvelle hausse des impôts et elle impactera de nombreuses personnes.

Au 1ᵉʳ janvier 2025, les pensions de base des retraités (CNAV, MSA, CNRACL, etc.) ont été revalorisées de 2,2 % selon le Code de la Sécurité sociale. D’ailleurs, le gouvernement prévoit un nouvel impôt prochainement.

Retraités : une année 2025 pleine de changement

La hausse des retraites pour les retraités porte la pension brute moyenne à 1 661 euros par mois, soit environ 1 545 euros nets. Du côté de la complémentaire Agirc‑Arrco, une revalorisation se veut prévue pour le 1ᵉʳ novembre 2025, indexée sur l’inflation autour de 1,3 %.

Avec toutefois un léger abattement de 0,4 point, dans le but de préserver l’équilibre financier du régime. Sur le plan politique, le gouvernement avait initialement envisagé de reporter cette revalorisation de six mois.

Cela gèle ainsi les pensions jusqu’au 1ᵉʳ juillet 2025, ce qui aurait permis d’économiser environ 4 milliards d’euros. Face aux critiques, cet arbitrage a finalement fait l’objet d’un abandon.

La hausse a été appliquée dès janvier, à hauteur de 0,9 %, soit la moitié du niveau de l’inflation. Avec un second ajustement programmé en juillet pour les pensions inférieures au SMIC.

Malgré ces augmentations, les retraités subissent une dégradation de leur pouvoir d’achat. L’inflation, estimée à 2,1 % début 2025, grignote les gains issus de la revalorisation.

Pour ceux percevant environ 1 500 euros mensuels, la perte réelle peut atteindre jusqu’à 150 euros par an. Une étude de Silver Alliance et CSA Research confirme que bon nombre de retraités restent en difficulté financière, en dépit des efforts d’ajustement.

Des pensions en nette augmentation

D’ailleurs, la pression sur les retraités ne cesse de croître. Depuis plusieurs mois, les déclarations de membres du gouvernement se multiplient, semant l’inquiétude chez les aînés.

Plusieurs pistes d’économies sur les retraites sont désormais sur la table, évoquées notamment par Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics. Certaines de ces propositions ont déjà suscité de vives réactions.

A l’image de la possible suppression de l’abattement fiscal de 10 % appliqué aux revenus des retraités. Ou encore de la réduction du crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui emploient une aide à domicile.

À présent, une nouvelle mesure, d’une portée encore plus large, est à l’étude. Elle concernerait l’ensemble des retraités, sans distinction de revenus.

Le gouvernement envisage en effet de décréter une année blanche en 2026. Cela reviendrait à geler les dépenses publiques à leur niveau actuel, sans les ajuster.

Concrètement, les dispositifs fiscaux, les aides sociales et les pensions de retraite ne seraient pas revalorisés. Contrairement à la pratique habituelle qui veut qu’ils suivent l’évolution de l’inflation constatée l’année précédente.

Retraités : une nouvelle mesure en vigueur en 2026 ?

Si cette mesure entrait en vigueur, les quelque 17 millions de retraités français ne verraient donc pas leurs pensions augmenter au 1ᵉʳ janvier 2026. D’après les projections actuelles fondées sur l’inflation, les pensions devraient se voir relevées de 1,4 % début 2026.

Le gel de cette revalorisation aurait un impact direct sur le pouvoir d’achat des retraités. Pour une pension moyenne du régime général, qui s’élève à 814 euros nets par mois, l’absence de hausse représenterait une perte mensuelle de 11,40 euros.

Soit 134,30 euros sur l’ensemble de l’année. À travers cette mesure, l’État espère économiser environ 4 milliards d’euros et ce ne serait pas une première : la France a déjà gelé les pensions de la CNAV par le passé, en 2014, en 2016 puis en 2018.

Mais les effets d’une telle année blanche ne se limiteraient pas aux seules retraites. Fiscalement, le gel toucherait aussi le barème de l’impôt sur le revenu, entraînant mécaniquement une hausse des prélèvements.

En clair, il s’agirait d’une augmentation d’impôts déguisée, qui pèserait sur les contribuables. Parmi lesquels figurent près de 8,5 millions de retraités.

B. L.

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