En 2025, les pensions de certains retraités sont amenées à baisser. En effet, le gouvernement annonce une baisse de 134 euros par personne.
En 2025, la situation des retraités en France est marquée par plusieurs évolutions importantes, notamment en ce qui concerne le montant et le mode de calcul des pensions. Cette année, une baisse d’une centaine d’euros est attendue.
Retraités : des réformes successives en 2025
Face à l’allongement de l’espérance de vie et aux déséquilibres financiers du système de retraite, des réformes successives ont cherché à assurer la pérennité des pensions des retraités. Et ce, tout en adaptant les conditions d’accès.
Le montant moyen des pensions a connu une hausse modérée cette année, avec une revalorisation d’environ 3 %. Il vise ainsi à compenser l’inflation qui continue d’éroder le pouvoir d’achat des retraités.
Cette augmentation, bien que bienvenue, reste inférieure à la hausse des prix sur certains produits de première nécessité. Ce qui pousse beaucoup de retraités à faire face à des difficultés financières, notamment les plus modestes.
Par ailleurs, le gouvernement a renforcé certaines aides sociales dédiées aux seniors, comme l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA). Dont le plafond a été relevé pour mieux protéger les retraités aux faibles revenus.
En parallèle, la réforme des retraites de 2024 a introduit un allongement progressif de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein. Cette mesure vise à équilibrer le système. Face à la diminution relative du nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités.
Les nouveaux retraités doivent désormais avoir cotisé un peu plus longtemps. Ce qui impacte notamment les générations nées après 1960 et c ette réforme est source de débats.
Une réforme critiquée
Certains critiquent un allongement jugé trop contraignant, d’autres estimant qu’elle est indispensable pour garantir la solidarité intergénérationnelle. Les femmes retraitées continuent de percevoir des pensions en moyenne inférieures à celles des hommes.
En raison notamment de carrières plus souvent interrompues ou à temps partiel. Des mesures sont en discussion pour tenter de réduire cet écart, notamment via une meilleure prise en compte des périodes de maternité et des carrières mixtes.
D’ailleurs, la pression sur les retraités ne cesse de monter. Depuis plusieurs mois, plusieurs membres du gouvernement, dont François Bayrou, ont évoqué diverses pistes pour réaliser des économies sur le budget des retraites. Ce qui suscite de vives inquiétudes chez les seniors.
Certaines mesures ont déjà fait grand bruit, comme la suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les revenus des retraités. Ou la réduction du crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui emploient une aide à domicile (jardinage, assistance, etc.).
Aujourd’hui, une nouvelle option est à l’étude, qui toucherait tous les retraités, quels que soient leurs revenus. Le gouvernement envisage d’instaurer une « année blanche » en 2026, ce qui signifie que les dépenses publiques resteraient stables, sans augmentation.
Une année blanche pour les retraités
Concrètement, cela se traduirait par l’absence de revalorisation des dispositifs fiscaux, des aides sociales et des pensions de retraite. Alors que ces derniers se disent ainsi normalement ajustés chaque année en fonction de l’inflation.
Si cette mesure se voit adoptée, les 17 millions de retraités français ne verraient donc pas leurs pensions augmenter au 1er janvier 2026. Selon les prévisions actuelles basées sur l’inflation, les pensions auraient dû faire l’objet d’une revalorisation de 1,4 % à cette date.
L’absence de cette hausse entraînerait une perte directe de pouvoir d’achat. Pour une pension moyenne de 814 euros nets par mois, les seniors perdraient environ 11,40 euros par mois, soit près de 135 euros sur l’année.
Cette mesure permettrait à l’État d’économiser environ 4 milliards d’euros. Il ne s’agit pas d’une première en France, puisque le gel des pensions de la CNAV a déjà fait l’objet d’une application en 2014, 2016 et 2018.
Mais les conséquences de cette « année blanche » iraient bien au-delà des pensions. Sur le plan fiscal, le gel du barème de l’impôt sur le revenu entraînerait mécaniquement une augmentation des prélèvements.
Notamment pour les 8,5 millions de retraités qui se disent contribuables. Cette mesure équivaudrait donc à une hausse d’impôts déguisée pour une grande partie des seniors.