RSA : est-ce possible d'en bénéficier après avoir démissionné de son travail ? Ce qu'il faut savoir

Le RSA est une aide qui accompagne les Français sans revenus. Mais pouvez-vous en bénéficier après avoir démissionné de votre travail ?

Le Revenu de solidarité active (RSA) constitue en 2025 le principal filet de sécurité pour les personnes sans ressources suffisantes. Mais alors, pouvez-vous en bénéficier après avoir démissionné ?

RSA : tout savoir sur cette aide du gouvernement

Destiné aux plus de 25 ans – ou dès 18 ans pour les jeunes parents ou ceux ayant travaillé un certain temps, le RSA assure un revenu minimal permettant de subvenir aux besoins essentiels. Et ce dernier ne se dit pas versé automatiquement.

En effet, il faut en faire la demande auprès de la CAF ou de la MSA. Et les droits sont ouverts après examen de la situation familiale, des ressources et du patrimoine.

En 2025, son montant socle pour une personne seule est fixé à 635,71 euros par mois. Une somme qui peut être majorée en fonction du nombre d’enfants ou de la composition du foyer.

Ce revenu est cumulable, sous certaines conditions, avec d’autres aides comme les allocations logement. Ce qui en augmente le montant effectif.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une réforme importante est entrée en vigueur. Les nouveaux allocataires doivent désormais justifier d’une activité de 15 heures par semaine en emploi, formation ou insertion.

L’objectif affiché est de renforcer l’accompagnement vers l’emploi et de limiter l’exclusion durable du marché du travail. Cette mesure, qui suscite débats et critiques, marque un tournant dans la philosophie du dispositif.

Pouvez-vous en bénéficier après avoir démissionné ?

En parallèle, le RSA reste revalorisé chaque année pour suivre l’inflation. Son rôle demeure crucial dans la lutte contre la pauvreté, même si beaucoup pointent son insuffisance pour faire face à l’augmentation du coût de la vie en 2025.

Pour des centaines de milliers de ménages, il représente encore le dernier rempart contre la précarité. En cas de démission, l’accès à cette aide peut se compliquer, mais tout dépend du motif du départ, de la situation familiale.

Et du respect des obligations d’accompagnement professionnel. Depuis 2025, la CAF et France Travail encadrent plus strictement l’attribution du RSA afin de s’assurer qu’il serve réellement de tremplin vers l’emploi.

Pour en bénéficier, il faut résider de manière stable en France, être âgé d’au moins 25 ans (ou entre 18 et 25 ans sous conditions d’activité préalable). Et percevoir des ressources inférieures aux plafonds définis selon la composition du foyer.

À titre d’exemple, ces plafonds se situent autour de 595 € pour une personne seule sans enfant. Et 892 € pour un couple. Tous les revenus sont pris en compte : salaires, allocations chômage ou autres prestations.

Ainsi, une démission n’exclut pas automatiquement l’ouverture de droits, tant que les ressources demeurent insuffisantes. Certaines situations permettent d’obtenir le RSA sans délai de carence.

RSA et démission : comment ça marche ?

C’est le cas lorsqu’il s’agit de suivre un conjoint muté, de mettre fin à un emploi marqué par du harcèlement moral ou sexuel. De faire face à un non-paiement de salaires ou encore d’une non-reconduction de CDD.

Une démission pour raisons de santé graves peut également se voir reconnue. À condition donc de présenter les justificatifs nécessaires : certificat médical, attestation de l’employeur, décision de justice ou rapport de l’inspection du travail.

Depuis cette année, tous les bénéficiaires du RSA doivent signer un contrat d’engagement personnalisé avec France Travail et le conseil départemental. Ce document prévoit 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires.

Il mêle recherche d’emploi, formations, ateliers ou encore rendez-vous médicaux. Il fixe donc aussi des objectifs et des indicateurs de suivi, garantissant un accompagnement renforcé.

La demande de RSA s’effectue ainsi en ligne sur le site de la CAF ou directement en agence. Elle doit comprendre une pièce d’identité, un justificatif de domicile, les trois derniers relevés bancaires et tout document prouvant la légitimité de la démission.

Une fois le dossier complet déposé, la CAF dispose en moyenne de 15 jours pour l’instruire et convoquer, si besoin, à un entretien d’orientation. Après validation, le demandeur doit s’inscrire auprès de France Travail.