Salaires : le revenu net des salariés et des retraités va chuter tous les mois en 2026

C'est une mauvaise nouvelle pour beaucoup. Le revenu net des salaires de salariés et le revenu net des retraités vont baisser en 2026.

La nouvelle année marque souvent un tournant. En revanche, 2026 s’annonce difficile pour les foyers français. Les salaires du secteur privé comme ceux de la fonction publique vont subir une baisse nette dès janvier.

Une mauvaise nouvelle pour les salaires

Cette diminution ne sera pas temporaire. En effet, elle devrait s’installer dans la durée. Les travailleurs risquent de voir leur pouvoir d’achat reculer mois après mois si aucune revalorisation n’intervient durant l’année.

Les salaires nets diminueront à cause d’une hausse des prélèvements obligatoires directement appliqués sur chaque fiche de paie. La principale cause identifiée concerne le coût des mutuelles santé. Le cabinet Addactis estime que leurs tarifs augmenteront en moyenne de 6 % en 2026.

La facture s’élèvera autour de 110 euros pour une mutuelle standard. Cette dépense est incontournable. Et pour cause, les mutuelles restent obligatoires dans les entreprises depuis 2016. Les cotisations se partagent entre employeur et salarié.

En revanche, la part réglée par les travailleurs pèse directement sur les salaires versés chaque mois. Cette obligation concerne environ 32 millions de personnes, salariés du privé et fonctionnaires confondus.

Jusqu’à présent, l’État ne participait pas au financement des mutuelles des agents publics. Cette situation changera au 1ᵉʳ janvier 2026, avec une prise en charge de 50 %. Une prise en charge identique à celle appliquée dans les entreprises privées.

Les retraités également dans le viseur

Malgré cette mesure, la contribution des travailleurs restera conséquente. En effet, sachez que la ligne « complémentaire santé » indiquera en moyenne 55 euros prélevés chaque mois sur les salaires. Cette somme quittera donc immédiatement le revenu net.

Les retraités ne sont pas épargnés par cette hausse. La DREES révèle que 90 % d’entre eux ont une mutuelle. Ce qui représente environ 15,5 millions de séniors. Leur situation reste encore plus délicate.

Et pour cause, aucune participation de type employeur n’existe pour réduire leurs coûts. Chaque retraité règle donc la totalité de ses cotisations, prélevées automatiquement sur son compte. Les mutuelles appliquent également des tarifs plus élevés aux seniors en raison de dépenses médicales plus importantes.

Addactis prévoit une hausse de 10 % en 2026. Ce qui fera grimper la cotisation moyenne à 149 euros par mois. Cette somme retirée du budget mensuel aura un effet similaire à une baisse de pension, comparable à celle vécue avec la diminution des salaires chez les actifs.

Les mutuelles ont relevé leurs prix de manière continue depuis plusieurs années. Les chiffres le prouvent : +3,1 % en 2021, +2,9 % en 2022, +6 % en 2023, +7 % en 2024 et +6 % en 2025. Ces progressions successives expliquent pourquoi les salaires nets et les pensions semblent perdre en valeur au fil des ans.

Une hausse des coûts générale

Le phénomène vient donc de la hausse générale du coût des soins. Les consultations, les hospitalisations, les médicaments, les équipements médicaux et de nombreux actes de santé deviennent plus chers.

Les mutuelles doivent rembourser davantage d’assurés. Malheureusement, cela alourdit leurs dépenses globales. L’Assurance maladie confirme cette pression financière. La consommation de soins a augmenté de 20 % en cinq ans.

Les mutuelles ne peuvent donc faire face une telle progression sans ajuster leurs tarifs. Elles répercutent donc la hausse sur les cotisations mensuelles. Les salaires nets diminuent, tout comme le revenu disponible des retraités.

Et pour cause, ces montants s’ajoutent à la longue liste des dépenses fixes. Cette situation risque d’alimenter des inquiétudes dans les foyers. La hausse du coût de la vie, combinée à la baisse des salaires nets, oblige alors de nombreux ménages à revoir leur budget.

Les travailleurs devront donc attendre une éventuelle revalorisation salariale pour compenser la perte. Les retraités n’auront que les revalorisations annuelles de pension pour limiter l’impact.