Voici un fait inattendu… du jamais vu auparavant. Les adolescents se défoncent à boire les tampons et les serviettes hygiéniques. Oui, c’est une tendance populaire des Asiatiques. Les adolescents boivent les jus extraits de tampons et de serviettes déjà usés ou non utilisés dans le but d’obtenir un prix légal et pas cher. Les journaux locaux d’Asie de l’Est, dont le Jakarta Post, Jawa Pos et Pos Belitung, ont tous rapporté ce phénomène, ces dernières semaines.

Selon l’agence nationale indonésienne des médicaments (BNN) : boire cette étrange « formule de tampon hygiénique » procure au consommateur une sensation d’hallucinations, d’être dans les vapes. Tout cela est dû à cause du chlore contenu dans le produit.

Le commandant en chef Suprinarto à la tête du BNN a déclaré que :

Les matériaux qu’ils utilisent sont légaux. Cependant, ils ne sont pas utilisés à leur guise et finissent donc par être utilisés comme une drogue. On doit prendre des mesures drastiques pour sensibiliser les gens. Par ailleurs, il existe des matériaux qui ne sont pas classés comme drogues ou psychotropes aux yeux de la loi, mais pouvant quand même être mal utilisés.

Le rapport indique que plusieurs adolescents ont déjà été arrêtés sur l’île de Java, abritant la capitale, Jakarta. Ces ados s’étaient saoulés avec les serviettes hygiéniques.

Un garçon de 14 ans de l’île de Belitung a déclaré dans un journal local que : « la boisson est créée en retirant le tampon de son emballage et en le faisant bouillir pendant environ une heure, le liquide est ensuite  versé dans un récipient ». Son goût amer n’empêche pas les adolescents de le consommer à toute heure de la journée. Le phénomène se rapproche de l’usage des couches en 2016. Et bien sûr, dans une méthode similaire.

Selon le Straits Times, Jimy Ginting, un défenseur de la consommation d’alcool saine en Indonésie :

Je ne sais pas qui a commencé, mais je ne savais pas non plus que ça avait commencé il y a environ deux ans.

Il n’y a pas de loi contre cela jusqu’à présent. Il n’existe aucune loi contre ces enfants qui utilisent un mélange d’anti-moustique et de sirop froid pour se saouler.

Vice ajoute que : la plupart des enfants qui participent à cette activité sont malheureusement issus des régions pauvres et vivent parfois dans la rue.

Auparavant, renifler de la colle était leur drogue de prédilection. Mais ils sont, depuis, passés à des substances plus créatives et inhabituelles dont ils ont apparemment entendu parler sur Internet.

Sitty Hikmawatty, commissaire chargé des médicaments et de la santé au Comité indonésien pour la protection de l’enfant (KPAI), a déclaré : « beaucoup de ces enfants sont intelligents, et avec Internet, ils peuvent créer de nouvelles variantes et concoctions. » C’est là que le facteur de risque augmente. Déjà, ils ne se préoccupent que d’une substance dans un mélange, ignorant les autres substances, laissant ainsi la possibilité d’effets secondaires mortels.

Chaque mois, plus d’un milliard de tampons seraient jetés en Indonésie. La raison réside principalement en raison de la croyance dans le pays selon laquelle une femme utilisant un tampon n’est plus vierge.

Quoi qu’il en soit, le ministère indonésien de la Santé s’est engagé à enquêter sur les produits chimiques présents dans les tampons et les serviettes hygiéniques.