La taxe foncière est un impôt obligatoire. Cependant, des exceptions existent si vous êtes retraités, pour ne pas avoir à la payer.
En 2025, la taxe foncière reste un impôt local de base pour tous les propriétaires et usufruitiers d’un bien, qu’il s’agisse d’une maison, d’un appartement ou d’une dépendance. Mais, pour les retraités, les choses sont différentes.
Taxe foncière : un impôt obligatoire
En France, le calcul de la taxe foncière repose sur la valeur locative cadastrale du bien. Il correspond ainsi à ce qu’il vaudrait en location.
Cette base se voit ainsi réduite d’une baisse puis soumise aux taux fixés par la commune et l’intercommunalité. Chaque année, la valeur locative est révisée en fonction de l’inflation.
En 2025, elle augmente de 1,7 %, ce qui entraîne mécaniquement une hausse des montants. À laquelle peuvent s’ajouter d’éventuelles revalorisations décidées par les collectivités.
L’avis d’imposition se voit donc mis en ligne à la fin du mois d’août pour les contribuables non mensualisés. Et à partir de septembre pour les mensualisés.
Les paiements doivent être effectués mi-octobre pour les règlements classiques (chèque, virement, espèces sous conditions). Et au plus tard le 20 octobre pour un règlement en ligne.
Des dispositifs d’exonération ou de réduction existent en fonction de l’âge, du handicap ou des revenus. Ainsi que dans certains cas de rénovation énergétique.
Retraités, vous pourriez en être exemptés
Un plafonnement en fonction des ressources peut également alléger la facture pour les ménages modestes. À plus long terme, une réforme de fond se dit prévue pour 2028 afin d’actualiser les valeurs locatives, aujourd’hui établies sur des bases anciennes.
Certaines exonérations existent, elles peuvent être totales dans des cas précis. Ainsi, les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent en bénéficier si leurs revenus ne dépassent pas un plafond fixé en fonction de la composition de leur foyer fiscal.
Sont également concernées les personnes percevant l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), l’Allocation supplémentaire d’invalidité (Asi). Ou encore l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), sous conditions de ressources.
Les résidents d’un établissement spécialisé qui touchent l’Aspa, l’Asi ou l’AAH peuvent, eux aussi, se voir exemptés jusqu’à 65 ans. À condition ensuite de respecter les plafonds de revenus.
À noter que cette suppression de taxe ne s’applique pas à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. D’autres exonérations se voient partielles et sur la courte durée.
Par exemple, les constructions nouvelles, ou agrandissements destinés à l’aménagement, se disent exemptés pendant deux ans. Les logements anciens qui ont l’objet de travaux de rénovation énergétique supérieurs à 10 000 euros peuvent avoir une baisse allant de 50 à 100 %.
Taxe foncière : voici comment ne pas la payer
Les logements neufs qui affichent un haut niveau de performance énergétique profitent d’une suppression similaire. Mais sur une période de cinq ans.
Certains dispositifs sont plus longs, comme la suppression de quinze ans pour les logements en location-accession. Ou celle de sept ans pour les locaux utilisés par une jeune entreprise innovante.
D’autres sont permanents, comme pour les meublés de tourisme situés en zone de construction rurale. Il existe aussi des exonérations spécifiques pour les bureaux qui deviennent des logements, pour les installations de production d’énergie renouvelable.
Mais aussi les logements vacants destinés à se voir loués ou ceux implantés dans des zones exposées à des risques naturels ou technologiques. Le projet de loi de finances pour 2025 introduit plusieurs mesures liées à la taxe foncière.
Le gouvernement souhaite augmenter de moitié le taux d’exonération accordé aux terres agricoles. Et instaurer une exonération de vingt-cinq ans pour les logements rénovés atteignant la classe B du diagnostic de performance énergétique.
Dans le même temps, le député du groupe Droite Républicaine, propose que les communes puissent refuser l’exonération de deux ans prévue pour les habitats neufs. D’autres élus de ce groupe suggèrent quant à eux d’exonérer totalement et pendant cinq ans les nouvelles constructions non résidentielles édifiées sur des friches.