On célèbre aujourd’hui la Journée mondiale des Jeux Olympiques.

Journée olympique mondiale ce 23 juin

Créée en 1948, elle se déroule chaque année le 23 juin afin de rappeler le 23 juin 1894, quand le baron Pierre de Coubertin a décidé de faire revivre les Jeux Olympiques lors du premier congrès olympique.

Pour l’occasion, Paris, qui est candidate à l’organisation des Jeux Olympiques 2024, lance deux jours de festivités ce 23 et 24 juin. Elle prévoit notamment un trampoline dans la galerie du Petit Palais, un mur d’escalade au pavillon de l’Arsenal et une piste d’athlétisme flottante entre le pont des Invalides et Alexandre III. On découvrira certainement de futurs champions, même les plus inattendus.

L’histoire des Jeux olympiques est en effet jalonné d’athlètes atypiques, qui chacun à leur manière, ont su créer de bonnes ou de mauvaises surprises.

Voici le Top 10 des athlètes les plus insolites de l’histoire des Jeux Olympiques.

1 – Margaret Abbott, la touriste (1900, Paris)

En 1900, l’Américaine Margaret Abbott était en visite à Paris, dans le cadre de l’exposition universelle. Lors de son passage, elle a participé à une compétition féminine de golf qui se déroulait à Compiègne, croyant qu’il s’agissait de l’une des animations de l’événement culturel. Margaret Abbott a remporté le tournoi en 47 coups. En rentrant aux Etats-Unis, elle ignorait totalement qu’elle était devenue la première Américaine championne olympique.

2 – Fred Lotz, le tricheur (1904, Saint-Louis)

Pendant le marathon de Saint-Louis en 1904, l’américain Fred Lotz a ressenti des crampes d’estomac après avoir couru 15 kilomètres. Peu décidé à abandonner, il a trouvé un taxi qui l’a déposé à 8 kilomètres de l’arrivée. Avec une telle avance, il a fini la course victorieusement. Alors qu’il était en train de savourer son succès, le vrai gagnant de l’épreuve est arrivé et a dénoncé la supercherie : «  J’ai gagné puisque, parti en tête, je n’ai pas été dépassé ». Démasqué, Fred Lotz a été également disqualifié.

3 – Le baron Pierre de Coubertin, le littéraire (1912, Stockholm)

Le baron Pierre de Coubertin est le fondateur des Jeux olympiques modernes. A sa demande, la compétition a intégré des disciplines artistiques entre 1912 et 1948. Coubertin a reçu la première médaille d’or de littérature française, pour son Ode au Sport. Il était réellement un « athlètes des mots ».

4 – Karoly Takacs, le manchot (1948, Berlin)

Le sergent Karoly Takacs était réputé en Hongrie pour ne jamais manquer une cible au pistolet avec sa main droite. Toutefois,  suite à l’explosion d’une grenade en 1938, lors d’un entraînement avec l’armée, elle avait dû être amputée. Qu’à cela ne tienne, le militaire a alors décidé d’apprendre à tirer de la main gauche. Il a surpris le monde en remportant deux médailles d’or olympiques d’affilée, à Londres en 1948 et à Helsinki en 1952.

5 – Norbert Südhaus, le plaisantin (1972, Munich)

A 16 ans, Norbert Südhaus aimait particulièrement les blagues. En 1972, à Munich, il a décidé de prendre part à la fin du marathon. Franchissant les barrières de sécurité, il a commencé à courir vers le stade avec un faux dossard sur le dos. Il y a fait une entrée triomphale, sous les applaudissements d’un public en liesse. Il a toutefois été rapidement démasqué et emmené auprès du président du comité d’organisation pour s’expliquer. Il n’a pas été sanctionné pour son imposture. Le vrai vainqueur, Franck Shorter, est arrivé plus tard, et a été accueilli, malheureusement, avec moins d’acclamations que Norbert Südhaus. Le jeune homme lui a envoyé plus tard une lettre d’excuses, à laquelle Franck Shorter n’a jamais répondu.

6 –  Mark Spitz, la moustache (1972, Munich)

Aux Jeux olympiques de Munich en 1972, le nageur américain Mark Spitz a remporté sept médailles d’or en natation. Alors que les nageurs ont généralement le corps rasé afin d’aller plus vite, le champion olympique arborait une belle moustache épaisse. Un entraîneur russe l’interrogeant sur cette curieuse pilosité, il a répondu qu’elle était la clé de son succès. Quelques jours plus tard, tous les nageurs soviétiques portaient une moustache.

7 – Boris Onishenko, l’espion (1976, Montréal)

Boris Onishenko était un lieutenant-colonel du KGB, et capitaine de l’équipe soviétique de pentathlon moderne. Lors des Jeux olympiques de 1976 à Montréal, il a mis au point un stratagème digne de ses talents d’espionnage. En effet, lors d’une rencontre opposant l’URSS à la Grande-Bretagne pour la troisième place, le Britannique Jim Fox a remarqué que l’épée du Soviétique faisait allumer la table de marque, alors qu’il n’avait senti aucun coup le toucher. Il a également constaté que le voyant clignotait même quand Boris Onishenko avait le bras en l’air, à bonne distance de lui. Suite à une réclamation de l’équipe anglaise, l’arbitre a confisqué l’épée et après étude, on a découvert qu’elle était équipée d’un interrupteur qui déclenchait la lampe de l’arbitrage. L’espion a été immédiatement exclu de la compétition, et l’Union Soviétique éliminée.

8 – Margaret de Jesus, la jumelle (1984, Los Angeles)

En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, la Portoricaine Madeline de Jesus qui participait à la compétition d’athlétisme s’est blessée au tendon au saut en longueur. Elle a alors demandé alors à sa jumelle, Margaret, de prendre sa place sur la piste. Miracle, Margaret- Madeline a réussi à passer les qualifications du relais 4×400 m. Le subterfuge a toutefois été découvert par l’entraîneur, qui décida de retirer son équipe de la finale.

9- Zara Phillips, la princesse (2012, Rio)

Zara Phillips est la petite-fille de la reine Elizabeth II. Elle s’est présentée en équitation pendant les Jeux olympiques de Rio en 2012. Avec son hongre irlandais High Kingdom (ou « haut royaume », cela ne s’invente pas), l’athlète royale a remporté la médaille d’argent par équipes du concours complet.

10 – Vanessa Mae, la popstar (2014, Sotchi)

Vanessa Mae a représenté la Thaïlande, lors des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. En sus d’être une bonne skieuse,  même si elle est arrivée dernière du slalom géant, elle est aussi une virtuose du violon version « pop ». Elle a vendu environ 10 millions de disques au cours de sa carrière.