UFC-Que Choisir alerte sur cette rubrique du site Shein qui trompe tout le monde

L'UFC-Que Choisir mène l'enquête. L'association a décidé d'alerter l'interface trompeuse de la marque chinoise de fast-fashion, Shein.

L’UFC-Que Choisir est l’une des principales associations de consommateurs en France, engagée depuis plus de 70 ans dans la protection et la défense des droits des usagers. Récemment, l’entreprise a pointé du doigt l’entreprise Shein.

Le rôle de l’UFC-Que Choisir reste inchangé

Le rôle de l’UFC-Que Choisir est essentiel. Il sert à informer, conseiller et représenter les consommateurs face aux entreprises, aux administrations et aux pouvoirs publics.

L’association agit sur de nombreux fronts, toujours avec un objectif clair. Garantir un équilibre plus juste entre consommateurs et acteurs économiques.

Elle lutte donc contre les pratiques commerciales trompeuses, les abus de certaines industries et milite pour plus de transparence. Notamment dans les secteurs sensibles comme l’énergie, la banque, la téléphonie ou l’alimentation.

Parmi ses engagements phares, l’UFC-Que Choisir défend le pouvoir d’achat des Français. En testant régulièrement des produits et services.

Grâce à ses études comparatives indépendantes, elle aide les consommateurs à faire des choix éclairés. Cela va des appareils électroménagers aux contrats d’assurance, en passant par les fournisseurs d’énergie ou les services bancaires.

L’association joue aussi un rôle actif dans la lutte contre le gaspillage et pour la consommation responsable. Elle encourage ainsi les pratiques durables, promeut le réemploi et dénonce les publicités mensongères sur l’écologie.

Shein dans le viseur

Shein continue de cristalliser les critiques. Alors qu’une proposition de loi contre la mode jetable a été débattue au Sénat lundi 2 juin 2025, l’UFC-Que Choisir et 24 autres associations européennes de consommateurs demandent un durcissement des mesures.

Elles concernent les mesures à l’encontre de la plateforme chinoise de vente en ligne. Des techniques commerciales jugées manipulatoires Parmi les pratiques dénoncées, les fameuses « dark patterns ».

Ces interfaces conçues pour inciter à l’achat de manière insidieuse. Shein use notamment de comptes à rebours trompeurs et de messages d’urgence, comme « Attention, plus que trois articles disponibles à ce prix », pour pousser à la décision rapide.

Des méthodes déjà pointées du doigt le 26 mai dernier par les institutions européennes. Autre exemple : lorsque l’utilisateur abandonne son panier sans valider l’achat, l’application multiplie les relances, parfois jusqu’à douze notifications par jour.

Des formules comme « Êtes-vous sûr de vouloir rater cette réduction ? » entretiennent une fausse sensation d’urgence, explique l’anthropologue Fanny Parise. En jouant sur les biais cognitifs pour inciter à consommer plus que prévu.

Pour les associations de consommateurs, ces stratégies relèvent de pratiques commerciales trompeuses et agressives. Elles appellent la Commission européenne et la DGCCRF à obliger Shein à y mettre un terme, et à justifier la fiabilité de ses indicateurs de stocks.

Car bien que Shein revendique un modèle à la demande, rien ne prouve pour l’instant que les quantités affichées soient réelles. La DGCCRF abonde dans ce sens, rappelant que ces interfaces sont conçues « pour orienter les choix du consommateur à son insu ».

L’UFC-Que Choisir dénonce les pratiques de Shein

Shein se défend, regrettant le refus des associations de dialoguer. « Nous aurions préféré une discussion ouverte, mais nos demandes de rencontre ont toutes été ignorées », a déclaré Quentin Ruffat, porte-parole du groupe en France.

Il rappelle que l’entreprise travaille ainsi à renforcer ses contrôles qualité et sa conformité aux normes européennes pour 2025. Mais Shein n’est pas seul dans le viseur.

Amazon, Temu ou encore AliExpress ont aussi été épinglés ces dernières années pour des pratiques similaires. En 2024, Temu faisait déjà l’objet d’une plainte pour non-respect du règlement européen sur les services numériques (DSA).

Elle proscrit notamment les interfaces trompeuses. Les associations appellent d’ailleurs à étendre les enquêtes à l’ensemble des plateformes de fast fashion, estimant que le phénomène dépasse largement le seul cas de Shein.

La pression s’accentue aussi du côté des commerçants français. Le 3 juin, de nombreuses fédérations du commerce ont réclamé le déréférencement de ces géants asiatiques.

Selon leurs chiffres, 85 à 95 % des produits vendus sur Shein, Temu et AliExpress seraient non conformes aux normes européennes. Face à cette mobilisation, la France s’apprête à légiférer.

Le 10 juin, le Sénat votera une proposition de loi visant à restreindre la fast fashion. Avec l’interdiction de toute publicité et le texte pourrait être examiné en commission mixte paritaire dès septembre, signe que la lutte contre la mode jetable s’intensifie.