Quand on vous propose de conduire une Formule 1, cela ne se refuse pas. Eric de Presse-Citron étant parti à San Francisco avec Orange, j’ai pris sa place avec plaisir pour une journée exceptionnelle que nous proposait Total, partenaire de la Team Lotus F1, sur le circuit du Castellet, le célèbre circuit Paul Ricard, situé  à l’Est de Marseille.

Nous étions quelques privilégiés à participer à cet évènement unique, que 2 des 4 gagnants du jeu Facebook Total F1 MicroRace auront la chance de vivre.

Ce jeu de micro machine a rencontré un tel succès dès son départ, passant de 10.000 à plus 120.000 fans, que Total a pris la décision d’offrir aux meilleurs le rêve d’une vie, prendre place dans le paddock, enfiler la combinaison, chaussures, gants et casque pour piloter une F1. Le jeu MicroRace sur iPad et iPhone sortira le 25 septembre, ou se déroulera à Paris la soirée Total F1 Microrace. Ue soirée VIP où vous pouvez encore gagner des places pour y participer, sur leur page facebook.

La Team Lotus F1 avait anticipé nos envies en nous proposant de piloter dès le matin des Fomule Renault (FR), des monoplaces de 200ch pour 450 kg, afin de s’habituer à ce genre de véhicule, totalement différents de nos voitures comme vous pouvez vous y attendre, et aussi différents que les GT que j’avais eu la chance de conduire sur le circuit de Valencia en Espagne.

Après avoir fait le point sur les consignes de sécurité, techniques sur la monoplace et le circuit, nous nous sommes échauffés avec le physio de la Team, avant que celui ci se joue de ses coudes pour nous détendre le dos et les épaules afin d’être parfaitement affutés pour racer.

 

Les impressions en FR sont excellentes quand on aime la conduite et la course. Une mini F1 qui atteint dans les 220 km/h en bout de ligne, offrant une souplesse dans les courbes et suffisamment de couple pour se faire plaisir.

Premiers tours en FR :

Bien assis, harnaché dans la monoplace, on ne sent pas énormément sa puissance. On comprend que l’on pilote un bolide dans ces fameux virages, ou il faut avoir des poignée solides pour tourner le volant. Au bout d’une douzaines de tours, on se sent presque vidés. Une pause s’impose, le repas, mais pas trop longtemps puisque l’on doit enchainer sur nos débuts en F1. Un rendez vous à ne pas manquer !

Le briefing de la F1 fut un peu plus long, forcément, la F1 est plus sensible que sa petite soeur. L »embrayage doit supporter les 700-800 ch du moteur V10 de la monoplace qui ne pèse « que »  580 kg. Vous imaginez qu’un bref lever débrayage pourrait faire des dégâts. Il va de même pour l’accélérateur, qui est hyper sensible comparée à la FR puisque vous avez 4 fois plus de puissance sur le pied droit. A l’opposé, le frein quant à lui est dur comme du bois. Il faut exercer une pression de près de 80kg sur la pédale alors qu’il n’en faut que 20 kg pour une Formule Renault. Vous imaginez ce que doivent effectuer les pilotes pro lors d’un Grand Prix.

Les mécanos bossent avec des pièces qui coutent des milliers d’euros :

Ce petit bout de métal, pas plus grand que ma main, pèse 13 kg. Ils l’utilisent pour lester la F1 à l’avant ou à l’arrière, en fonction du circuit.

Ca y est, après un démarrage assisté par un mécanicien qui pourrait vous rendre sourd dans un rayon de 10 mètres, vous donnez un petit coup de gaz pour sortir le surplus d’essence dans les tuyaux, puis de chauffer le moteur en augmentant son allure progressivement  à 4500 t/m. Un moteur de F1 peut monter à 18.000 t/m !

Ca y est, vous avez enlevé le pied délicatement de la pédale de débrayage, vous sentez la monoplace partir, le moteur rugit dès que vous enclenchez à fond la pédale d’accélération à la sortir des stands. Vous êtes partis pour voyage sur la Lune, ou presque !

A peine la pédale de gaz enfoncée, vous êtes plaqués contre votre siège, tous vos mouvements sont de plus en plus difficile du fait de la vitesse, la direction est très difficile puisqu’elle ne possède pas l’assistance de la FR.  Vous sortez des quelques chicanes, la lignes droite point son nez, vous avez déjà redressé le volant que votre pied droit écrase le champignon, les rapports passent rapidement, 4, 5 et la faneuse 6, le moteur hurle, vous n’en revenez pas mais vous restez ultra concentré sur votre conduite, sur les trajectoires à respecter et il faut déjà appuyer enfoncer la pédale de freins pour ne pas sortir de la piste et ce pendant quelques tours.

Vous prenez des sensations indescriptibles qu’il faut déjà rendre le bijoux aux ingénieurs qui calculent tout ce que j’ai fait en bien comme en mal ^^

Vous sortez de la monoplace comme si vous aviez marché sur la Lune, la vraie, celle de Neil Armstrong, avec le corps encore tout agité de l’adrénaline qu’il a subit pendant quelques minutes.

Mr Tux, dans la F1 Lotus Renault. Vous verrez que je ne fais pas exprès de bouger mon casque ^^ :

Il m’aura fallu quelques minutes pour redescendre sur Terre puisque Romain Grosjean, le meilleur pilote français actuel, actuel 8ème au classement des pilotes F1 nous attendait patiemment pour un baptême en F1 bi-place. Ce n’est plus la Lune qui vous attend mais une séance body combat avec le peu d’espace qui vous est offert.

Romain ne freine pas, ou très peu là ou vous l’aviez fait grossièrement. Tout est plus fluide, plus rapide et la pression que l’on ressent est spectaculaire, 4-5 G dans les courbes à plus de 240 km/h.

Le baptême à sensations fortes est terminé, le temps de remercier Romain de m’avoir secoué, plaisanter quelques minutes avec lui avant de le laisser prendre son ticket express pour la Mars en hyperespace !

Je souhaite remercier tout le personnel de Total et celui de la Team Lotus F1 pour l’organisation parfaite ainsi que pour leur accueil chaleureux lors de cette évènement, ainsi qu’à Eric qui, par son agenda, m’a permis de réaliser l’un des rêves les plus fous, se prendre pour Ayrton Senna, une des idoles de mon enfance.