Vacances d’été: ces plages françaises sont contaminées par des bactéries fécales

Si vous souhaitez passer vos vacances à la plage, sachez qu'il y en a plusieurs à éviter car elles sont contaminées aux bactéries fécales !

L’été rime souvent avec détente au bord de la mer. En revanche, sachez que certaines plages françaises présentent des niveaux de pollution vraiment très inquiétants. Et pour cause, elles font l’objet de contamination aux bactéries fécales.

Des plages françaises contaminées par les bactéries fécales

L’association Eaux & Rivières de Bretagne vient de publier sa carte 2025 sur la qualité des eaux de baignade. Cette mise à jour dévoile que vous devez éviter un nombre croissant de plages. Sur les 1 854 sites analysés en métropole, 83 plages se classent désormais comme « à éviter » et 364 autres sont « déconseillées ».

Ces données s’appuient sur les relevés des agences de santé, réalisés chaque été. La dégradation de la qualité de l’eau s’explique principalement par des conditions climatiques extrêmes. Les pluies abondantes ruissellent sur les terres agricoles.

Elles lessivent les sols, débordent les réseaux d’assainissement et transportent des bactéries dangereuses. C’est notamment le cas de la bactérie E. Coli ou des entérocoques intestinaux. Ces bactéries se dirigent vers les zones de baignade.

Ces micro-organismes proviennent de déjections animales et humaines. Les plages en Bretagne, en Normandie et au nord du littoral français sont les zones les plus touchées. Dans ces régions, l’agriculture intensive aggrave le phénomène.

L’association souligne qu’« un seul élevage porcin peut produire autant de déjections qu’une petite ville ». En cas d’orage, les ruissellements suffisent à contaminer des sites entiers. La graisse naturelle des sols saturés d’eaux usées empêche une filtration correcte.

Des personnes à risque

Cela augmente donc la présence de bactéries fécales. La baignade dans une eau polluée à la plage n’est jamais anodine. Le principal risque reste la gastro-entérite. En revanche, d’autres infections peuvent apparaître, comme des otites, des conjonctivites ou encore des atteintes cutanées.

Ces complications touchent particulièrement les plus jeunes, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les autorités sanitaires insistent sur la nécessité d’éviter les baignades dans les 24 à 48 heures suivant un épisode de fortes pluies.

Même si l’eau semble propre, elle peut faire l’objet d’une contamination. Rincer soigneusement les enfants après une baignade, surtout dans les zones à risque, reste un geste simple mais efficace pour limiter l’exposition aux bactéries fécales.

Pour informer le public, l’association met à disposition une carte interactive nommée La Belle Plage. Cet outil permet de vérifier la qualité de l’eau avant de s’y rendre. Chaque site est noté selon le pourcentage de prélèvements jugés conformes sur les quatre dernières années.

Une eau est dite « recommandée » si plus de 95 % des analyses sont bonnes, « peu risquée » entre 85 % et 95 %, « déconseillée » entre 70 % et 85 % et « à éviter » en dessous de 70 %. Cette classification des plages repose sur les prélèvements effectués chaque été entre le 15 juin et le 15 septembre par les Agences Régionales de Santé.

Une situation fragile

Ce suivi reste d’autant plus important que le changement climatique risque de multiplier les phénomènes extrêmes. En effet, les fortes pluies, comme les périodes de sécheresse, perturbent l’équilibre écologique des zones côtières.

La majorité des plages françaises conservent heureusement une eau de bonne qualité. En revanche, l’augmentation du nombre de sites rétrogradés cette année rappelle que la situation se montre donc très fragile.

De plus, les municipalités doivent aussi souvent faire face à des infrastructures vieillissantes mais aussi à une urbanisation rapide des littoraux. Et à des rejets agricoles mal contrôlés.

Plusieurs communes ont déjà annoncé des plans pour moderniser les réseaux d’assainissement. Elles souhaitent alors renforcer la surveillance des rejets. Ces initiatives pourront protéger les zones de baignade. Et garantir des plages saines à tous.

Victoria Bernard

Diplomée d'une grande école de journaliste et j'ai aussi un diplôme en préparation d'apéro. J'adore écrire et surtout pour Tuxboard, l'équipe est vraiment top et les sujets très variés même si je préfère écrire sur le média et aussi les tendances mode !