Une enquête a démontré que les villes françaises affichent moins d' »éclairages inutiles ». Toutefois, certaines d’entre elles ont encore de nombreux efforts à fournir.

Selon l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN), les villes françaises ont généralement respecté l’arrêté d’extinction de 2013. En effet, celui-ci impose l’extinction des éclairages des façades et des vitrines au plus tard à 1 heure du matin, ainsi que des intérieurs des locaux à usage professionnel une heure après leur occupation.

Toutefois, la situation reste très « contrastée ». En effet, 70 % de sites non-conformes sont situés à Bordeaux. L’ANPCEN pointe également du doigt Toulouse, Saint-Etienne, Lille, Nantes, Limoges, Grenoble, Marseille ou encore Strasbourg. Paris est dans la moyenne avec 39 % de sites conformes, 52 % de partiellement conformes et 9 % de non conformes. Des villes sont toutefois bien notées comme Montpellier, Nice ou Lyon. Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté le 1er juillet 2013, l’ANPCEN, par le biais de bénévoles, va sur le terrain chaque nuit afin de contrôler sa bonne application.

Selon l’association, les « progrès ne s’effectueront pas sans une forte mobilisation des autorités. Qu’il n’y ait de la part de l’Etat comme des collectivités aucune mesure prise pour effectuer le suivi de la réglementation publique constitue une négation des impacts des nuisances apportées par le sur-éclairage aux Français et à l’environnement« .

Elle appelle notamment Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, à inviter les préfets à veiller au respect de la réglementation, et à sensibiliser les collectivités et les fédérations. En effet, les communes pourraient faire baisser de 25 à 75 % leur budget d’électricité si elles utilisent des moyens d’éclairage plus économiques, et plus saines. Elle souligne notamment l’utilisation du LED, responsable de la pollution lumineuse, qui a des impacts significatifs sur l’environnement et la santé.