Pour faire une demande de logement social, plusieurs critères sont réunis. À commencer par les revenus qui ne doivent pas dépasser une somme.
En 2024, le logement social en France reste un enjeu crucial pour répondre à la demande croissante de logements accessibles. Mais, en ce début d’année 2025, les règles ont sensiblement changé.
Une demande logement social en forte hausse
Avec plus de 2 millions de demandes en attente, le secteur du logement social est sous pression. Ce qui nécessite des réformes et des investissements pour pallier les inégalités d’accès au logement.
Les logements sociaux en France, construits et gérés par les bailleurs sociaux se voient donc destinés aux ménages à revenus modestes. Ils se divisent en plusieurs catégories, comme le PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) pour les plus démunis.
Ou le PLS (Prêt Locatif Social) pour les revenus intermédiaires. Ces logements jouent donc un rôle essentiel dans la lutte contre l’exclusion sociale et la précarité.
Mais, le manque de logements sociaux se voit accentué par des contraintes foncières, des coûts de construction élevés. Et des budgets publics limités.
En 2024, la France accuse ainsi un déficit de plusieurs centaines de milliers de logements sociaux. Une part croissante des budgets se voit consacrée à la rénovation énergétique des logements existants pour répondre aux exigences environnementales.
Cette démarche vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les charges des locataires. Des critiques récurrentes pointent une attribution jugée parfois opaque.
Des subventions supplémentaires
En réponse, les autorités renforcent les outils numériques pour améliorer la transparence et faciliter les démarches des demandeurs. Le gouvernement a donc annoncé plusieurs mesures pour accélérer la construction et la rénovation de logements sociaux en 2024.
Des subventions supplémentaires se voient donc accordées aux collectivités locales. Et ce, pour encourager les projets de logement social.
Les procédures d’obtention de permis de construire ont ainsi été allégées pour réduire les délais. Des efforts se voient donc menés pour garantir une répartition équilibrée des logements sociaux sur l’ensemble du territoire.
Malgré les avancées, des défis demeurent. Le manque de terrains constructibles et les oppositions locales ralentissent les projets et le financement repose sur des équilibres fragiles, avec des tensions budgétaires persistantes.
Pour faire face aux besoins, le secteur s’oriente vers des solutions innovantes. Comme la construction modulaire et l’intégration de logements sociaux dans des projets mixtes.
Par ailleurs, une attention particulière est donc portée aux jeunes actifs et aux familles monoparentales. Souvent en première ligne des difficultés d’accès au logement.
Attribution d’un logement social en 2025
Le début d’année rime souvent avec nouveautés et modifications réglementaires. Ce 1ᵉʳ janvier 2025 ne fait pas exception, avec plusieurs changements impactant divers aspects de la vie quotidienne, notamment le logement social, les prestations sociales.
L’accès au logement social devient plus restrictif pour certains ménages. Les plafonds de revenus, publiés au Journal Officiel le 28 décembre 2024, ont été revalorisés de 2,47 % en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL).
Pour une personne seule, classée en catégorie 1, le plafond se voit désormais fixé à 26 687 € pour Paris. Ses communes limitrophes et l’ensemble de l’Île-de-France.
Dans les autres régions, ce montant est limité à 23 201 €. Pour les ménages de catégorie 2, correspondant à deux personnes sans personne à charge ou à une personne seule en situation de handicap, le plafond s’élève à 39 885 € pour Paris et l’Île-de-France.
Et à 30 984 € pour le reste de la France. Enfin, pour la catégorie 3, qui inclut les ménages de trois personnes, un ménage avec une personne à charge, les jeunes ménages (dont l’âge cumulé ne dépasse pas 55 ans).
Ou deux personnes dont au moins une est donc en situation de handicap, le plafond atteint 52 284 € à Paris. 47 944 € pour le reste de l’Île-de-France, et 37 259 € dans les autres régions.
Ces plafonds s’appliquent aux logements financés par le Prêt Locatif à Usage Social (PLUS). Un simulateur disponible sur le site service-public.fr permet de vérifier son éligibilité.