Vous pensez qu’il ne s’agit que d’une simple piqûre de moustique ? Voici le syndrome de Skeeter, bien plus dangereux qu’il n’y paraît

Les piqûres de moustiques sont généralement inoffensives. Sauf dans ce cas très rare qui peut vous faire atterrir aux urgences !

Si elles sont désagréables, les piqûres de moustiques sont très souvent sans danger. Sauf dans le cas de cette réaction allergique qui peut déboucher sur des réactions disproportionnées !

Pourquoi ces insectes nous piquent ?

L’été 2025 se poursuit. Alors que certains Français rentrent déjà de vacances, d’autres s’apprêtent à y aller. Où comptez-vous passer vos congés ? Où que vous choisissiez d’aller cette année, assurez-vous ne pas croiser la visite des moustiques.

Eh oui, car depuis la fin du printemps, ils sont bel et bien de retour. Avec les températures sont remontées, ces insectes sont revenus en force ! Pour s’en préserver chez soi, stores et moustiquaires sont appelés en renfort. Tandis que d’autres solutions inondent aussi le marché

Car à propos des piqûres de moustiques, tout le monde s’en passerait bien ! Heureusement, ces boutons qui grattent généralement très fort sont la majorité du temps sans conséquence. Cette réaction presque immédiate du corps est due en réalité à la libération d’histamine par les cellules immunitaires.

Cette réaction chimique a lieu lorsque la femelle moustique insère sa trompe dans la peau pour chercher un petit vaisseau sanguin. En piquant, ce nuisible libère de la salive qui contient des substances anesthésiantes et anticoagulantes nécessaires pour fluidifier le sang.

C’est lorsque le système immunitaire reconnaît ces protéines étrangères, qu’il lance alors une réaction allergique locale. Ce qui aboutit aux fameuses cloques qui donnent irrésistiblement envie de se gratter.

Dans la majorité des cas, ces démangeaisons ne durent pas plus de quelques minutes. Bien souvent, elles s’apaisent toutes seules, ou bien à l’aide de crèmes antihistaminiques ou encore de compresses froides.

Citron, vinaigre, miel ou aloé vera sont également des solutions éprouvées pour soulager les piqûres de moustiques. Seulement, il arrive parfois que les choses tournent un peu plus mal…

Quand les piqûres de moustiques se transforment en allergie

En effet, plus rarement, les piqûres de moustiques peuvent développer une réaction allergique appelée syndrome de Skeeter. Cette dernière se traduit par des gonflements importants, des rougeurs localisées, une sensation de brûlure ou et même de la fièvre.

Ces divers symptômes apparaissent généralement quelques heures après la piqûre et peuvent durer plusieurs jours. « Contrairement à une simple piqûre, qui provoque une rougeur et une démangeaison locales, le syndrome de Skeeter déclenche une réaction inflammatoire intense, parfois inquiétante », explique le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste chez Doctissimo.

Cependant, ces réactions excessives du corps face à des piqûres de moustiques ne doivent pas être confondues avec une infection comme la dengue ou le paludisme.

Il s’agit uniquement d’un emballement du système immunitaire qui pourra être pris en charge à l’aide d’antihistaminiques oraux. Selon les cas, la réaction allergique pourra aussi se traiter avec des crèmes corticostéroïdes en application locale.

Enfin, la victime du syndrome de Skeeter pourra faire baisser sa fièvre et/ou la douleur en prenant des analgésiques. Comme le paracétamol ou l’ibuprofène.

En revanche, il sera nécessaire d’appeler les urgences (le 15) en cas de difficultés respiratoires, avec sensation d’étouffement. Ou encore de tachycardie (battements cardiaques rapides), ou de malaise avec perte de connaissance.

Si vous avez déjà réagi de cette façon à des piqûres de moustiques par le passé, il est donc important de vous protéger cet été contre eux. Pour cela, portez des vêtements longs et couvrants et munissez-vous de répulsifs.

Enfin, n’hésitez pas à investir quelques euros pour installer des moustiquaires à vos fenêtres afin d’être tranquille chez vous.