
Les publications vont arriver sur WhatsApp et voici à quelle date un changement de taille va s'opérer sur l'application !
WhatsApp s’apprête à vivre un grand bouleversement. Meta, la maison mère de l’application, prévoit d’intégrer des publicités. Cette décision ne plaît pas à tout le monde. Et surtout pas aux autorités européennes.
Une mauvaise nouvelle pour les utilisateurs de WhatsApp
Même si les premières publicités n’apparaîtront pas tout de suite, la nouvelle soulève déjà de nombreuses inquiétudes, notamment autour de la vie privée. Mark Zuckerberg et ses équipes envisagent d’ajouter des publicités dans l’interface de WhatsApp.
Leur but est clair. Ils veulent rentabiliser encore davantage cette application gratuite, qui est aujourd’hui utilisée par plus de deux milliards de personnes. En revanche, l’entreprise se heurte à un obstacle de taille en Europe.
Il s’agit des lois sur la protection des données personnelles. Contrairement à d’autres régions du monde, l’Europe impose des règles strictes sur la manière dont les données des utilisateurs peuvent se collecter et s’utiliser.
Deux grands textes encadrent ces pratiques : le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et le DMA (Digital Markets Act). Ces lois limitent les possibilités pour les grandes entreprises comme Meta de croiser les données qui proviennent de plusieurs applis, comme WhatsApp, Facebook ou Instagram.
Meta souhaite créer des profils publicitaires en réunissant des informations issues de ses différentes plateformes. Cela permettrait d’afficher des publicités très ciblées. Mais pour mettre ce système en place, l’entreprise doit obtenir le consentement clair de chaque utilisateur.
L’Europe réagit à cette idée
Ce point précis a soulevé des réactions de la part des défenseurs de la vie privée. En réponse à cette initiative, plusieurs autorités européennes ont tiré la sonnette d’alarme.
Le régulateur irlandais, responsable du contrôle des activités de Meta en Europe, a confirmé que les premières publicités ne seront pas visibles sur WhatsApp avant 2026. Cette décision laisse un peu de répit aux utilisateurs.
En revanche, elle marque aussi le début d’un bras de fer entre les autorités européennes et le géant américain. Les inquiétudes ne viennent pas seulement des institutions. L’association NOYB, connue pour ses actions contre les grandes entreprises du numérique, a rapidement exprimé ses réserves.
Selon elle, la stratégie de Meta ne respecte pas pleinement les obligations européennes. Le groupe reproche notamment à l’entreprise d’imposer un choix biaisé. Il s’agit d’accepter les publicités ciblées ou de payer pour ne pas en voir.
Ce modèle, déjà en place sur Instagram et Facebook, a fait l’objet de critiques par la Commission européenne. Cette dernière exige que les utilisateurs aient une véritable alternative gratuite et sans publicité personnalisée.
Un problème de confiance
Face à cette pression, Meta pourrait être contraint de revoir sa copie. Une des solutions serait de proposer des publicités non ciblées sur WhatsApp. Cette option se montrerait plus respectueuse des règles européennes, mais elle rapporterait beaucoup moins d’argent.
L’entreprise devra donc choisir entre ses ambitions économiques et le respect strict de la législation. La question de la publicité sur WhatsApp ne concerne pas juste les aspects techniques ou financiers.
Elle pose aussi un problème de confiance. De nombreux utilisateurs ont choisi cette application pour sa simplicité et son respect apparent de la vie privée. Ajouter de la publicité pourrait changer la relation entre les utilisateurs et la plateforme.
Même si Meta promet de ne pas lire les messages ou d’écouter les appels, l’idée que l’application puisse devenir un nouvel espace commercial dérange. En attendant 2026, les débats vont continuer. Affaire à suivre, donc.