Tout le monde parle de Wikileaks depuis hier et vous ne ne savez peut-être pas pourquoi !
C’est pour cela que je vais essayer de vous synthétiser cette histoire des plus de 250.000 câbles diplomatiques américains, couvrant une période allant de 1966 à février dernier, publiés dans 5 grands quotidiens mondiaux : Le Monde (France), The Guardian (Grande-Bretagne), El Pais (Espagne) et Der Spiegel (Allemagne).

C’est quoi un câbles diplomatiques ?
C’est tout courrier, message interne à la diplomatie. Le genre de petit papier qui passe dans une valise diplomatique (moyen de transport utilisé pour échanger différents objets sous couvert de l’immunité diplomatique).

C’est quoi Wikileaks ?
Lancé depuis 2007, Wikileaks est un site internet qui s’efforce de relayer des affaires politiques et sociétales en protégeant ses sources dans les régimes d’oppression en Asie, aux États-Unis, dans l’ancien bloc soviétique, en Afrique et au Moyen-Orient.

Que révèlent les publications de Wikileaks ?
Tout ce qu’il se passe en arrière-plan que l’on ne sait pas et que l’on ne voit pas. Les avis des américains sur les leaders étrangers. Ces documents étalent au grand jour les usages habituellement tenus secrets de la diplomatie américaine sur toute une série de dossiers, sensibles ou non.
Dans ce quart de millions de documents (251.287 au total), aucun papier ne provient des services secrets. On peut donc imaginer qu’il y aura des papiers encore plus scandaleux que ceux-ci !

Qu’apprend t-on de ces documents publiés par Wikileaks ?

– Les fonctionnaires américains sont invités, par leur hiérarchie, à faire les poches des dignitaires étrangers (emails, mots de passe internet, numéros de cartes de crédit et de fidélité de compagnies aériennes, plannings de travail…)
– Israël pousse les États-Unis à la fermeté contre le programme nucléaire de l’Iran.
– Les États-Unis croient que l’Iran a obtenu de la Corée du Nord des missiles pouvant atteindre Moscou et d’autres capitales européennes
– Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a appelé les Etats-Unis à attaquer l’Iran et à « couper la tête du serpent » (Mahmoud Ahmadinejad) pour mettre fin à son programme nucléaire : le danger de laisser se poursuivre est supérieur à celui de le stopper.
– Des donateurs saoudiens restent les principaux soutiens financiers des groupes terroristes comme al-Qaida.
– Les diplomates américains en poste à l’ONU doivent espionner leurs collègues pour obtenir des informations biométriques et biographiques (empreintes digitales, photographies faciales, ADN et scanners de l’iris).
– Depuis 2002, le gouvernement chinois a infiltré les ordinateurs du gouvernement américain et d’autres pays occidentaux, ainsi que ceux de Google en début d’année 2010.

Ce que savent (et pensent) les américains des personnalités politiques étrangères :

Nicolas Sarkozy : Susceptible et autoritaire selon l’ambassade des Etats-Unis.
Silvio Berlusconi : irresponsable, imbu de lui-même et inefficace en tant que dirigeant européen moderne. Faible physiquement et politiquement à cause de ses habitudes à faire la fête.
Angela Merkel : Elle a peur du risque et fait rarement preuve d’imagination. Personnalité exubérante mais ayant peu de savoir-faire en matière de diplomatie.
Dimitri Medvedev : Dirigeant pâle et hésitant. C’est le Robin du Batman joué par Poutine.
Vladimir Poutine : mâle dominant (alpha-male)
Mouammar Kadhafi (dirigeant libyen) : il dépend presque obsessivement d’un petit noyau dur d’hommes de confiance et qu’il ne saurait voyager sans une infirmière ukrainienne à la poitrine avantageuse. Il a peur de survoler l’eau et de se rendre dans les étages d’un immeuble.