Winnie l’ourson est devenue persona non grata en Chine. En cause, sa ressemblance avec le président  Xi Jinping…

La ressemblance entre Winnie l’ourson et Xi Jinping est troublante !

Au pays des pandas, on n’aime décidément plus les oursons. L’adorable Winnie fait actuellement les frais de la censure, puisqu’il est en train de disparaître progressivement des réseaux sociaux.

En effet, la messagerie WeChat, très apprécié des Chinois, a supprimé son autocollant à l’effigie du meilleur ami de Tigrou et de Bourriquet. Les utilisateurs peuvent toutefois continuer à poster leurs propres images.

Sur le réseau social Weibo, il est encore possible d’afficher l’image de l’ourson, mais tous les commentaires sont bloqués, avec un message d’erreur indiquant un « contenu illégal« .

Mais qui en veut donc à Winnie l’Ourson ?

Face à cette censure, on peut se demander quel crime a bien pu commettre «Weini xiao xiong » ( « Winnie le petit ours » en chinois).

Le héros qui a fait rêver des générations d’enfants depuis les années 1920 est, en fait, accusé de délit de faciès… En effet, les internautes ont remarqué un air de famille entre le président Xi Jinping et Winnie l’ourson.

En 2013, on avait déjà fait le rapprochement, en superposant leurs photos respectives, et celles de Tigrou avec l’ancien président Barack Obama.

En 2014, rebelote, avec un photomontage représentant le président de la troisième puissance mondiale en Winnie l’Ourson, serrant la main (ou le sabot) du premier ministre japonais Shinzo Abe, dans la peau de Bourriquet.

Le point d’orgue a eu lieu en 2015. Une image montrant Xi Jinping en train de passer ses troupes en revue a été comparée à celui du petit ours, débout dans une voiture décapotable. Le courroux a été tel à Pékin que selon le portail d’analyse politique Global Risk Insights, le cliché « est devenu  la photo la plus censurée de l’année en Chine ».

A l’approche du 19e Congrès du Parti Communiste, qui a lieu tous les cinq ans, la tension est à son comble, et des opposants au régime ont déjà été arrêtés, après avoir critiqué le président chinois sur les réseaux sociaux. Xi Jinping briguera un nouveau mandat à la tête du pays, et le régime veille rigoureusement à protéger son image, même s’il faut pour cela avoir la peau de… l’ourson.