Des centaines de milliers de Français vont se retrouver à la rue. En effet, cette banque française ferme définitivement ses portes cet été.
La concurrence entre les banques en France s’est intensifiée ces dernières années, portée par l’arrivée de nouveaux acteurs et l’évolution des usages numériques. Cet été, cet établissement va d’ailleurs fermer ses portes pour de bon.
Banque : un secteur très concurrentiel
Traditionnellement dominé par de grandes enseignes comme BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole ou Banque Postale, le paysage de la banque s’est transformé. Notamment avec l’émergence des banques en ligne (Boursorama, Hello Bank!, Fortuneo).
Mais aussi les néobanques (Revolut, N26, Nickel). Ces nouveaux entrants ont bousculé les codes du secteur en misant sur des services 100 % digitaux, des frais réduits, voire inexistants, et une grande réactivité.
Résultat : les banques en ligne attirent de plus en plus de clients. En particulier les jeunes actifs, séduits par la simplicité d’ouverture de compte, la gestion via smartphone et les primes de bienvenue.
Face à cette pression concurrentielle, les banques traditionnelles ont été contraintes de s’adapter. Elles ont investi massivement dans la digitalisation de leurs services.
Et ce, tout en misant sur leur réseau d’agences et leur expertise en conseil pour conserver leur clientèle. Certaines ont même lancé leurs propres filiales digitales, à l’image de Ma French Bank (La Banque Postale) ou Eko (Crédit Agricole).
La concurrence s’étend aussi au crédit immobilier, aux assurances et à l’épargne. Les taux attractifs, les simulateurs en ligne et la multiplication des comparateurs renforcent la mobilité des clients.
Des simplifications, mais aussi des fermetures
Toutefois, changer de banque reste encore perçu comme fastidieux. Et ce, même si la loi Macron de 2017 a simplifié la procédure pour les Français.
Aujourd’hui, la bataille ne se joue plus uniquement sur les prix. Mais sur l’innovation, la qualité de service et la personnalisation des offres.
À l’avenir, l’arrivée des géants du numérique (Apple, Google, Amazon) dans les services financiers pourrait encore rebattre les cartes. Cependant, certains établissements sont contraints de fermer leurs portes.
Lancée avec l’ambition de séduire les jeunes et les adeptes du tout-digital, Ma French Bank promettait une expérience bancaire 100 % mobile, sans frais cachés. Malgré son lancement, la néobanque adossée à La Banque Postale n’a jamais réussi à atteindre la rentabilité.
Ses coûts d’exploitation sont restés élevés, et les synergies espérées avec sa maison mère n’ont pas suffi à compenser ses pertes. Dans un marché ultra-concurrentiel, dominé par des acteurs comme Revolut, N26 ou Hello bank!, Ma French Bank n’a pas su trouver sa place durablement.
Banque : un établissement ferme ses portes cet été
La fermeture de Ma French Bank se fait progressivement. Depuis fin 2024, l’ouverture de nouveaux comptes est suspendue, et certaines fonctionnalités, comme le paiement mobile (Apple Pay, Google Pay), ont déjà été désactivées.
Les clients encore actifs peuvent utiliser l’application jusqu’à l’été 2025. Un préavis de 60 jours leur sera adressé avant la fermeture automatique de leur compte.
Il se voit conseillé de transférer leur solde et clôturer leur compte via l’application. Passé ce délai, la clôture se verra effectuée par la banque, avec remboursement des fonds par virement.
La Banque Postale propose une transition accompagnée Pour faciliter la transition, La Banque Postale met en place une offre incitative : 50 € offerts pour toute ouverture de compte.
Mais aussi la suppression des frais sur les paiements et retraits à l’étranger. L’objectif se veut ainsi de réintégrer les clients de Ma French Bank au sein des services classiques de la banque. Tout en conservant une présence numérique.
Contrairement à certaines rumeurs, La Banque Postale ne ferme pas. Elle poursuit ses activités, notamment dans les zones rurales et les quartiers prioritaires, conformément à sa mission de service public.
La fermeture de sa filiale 100 % mobile s’inscrit dans un recentrage stratégique. En visant à rationaliser les coûts tout en repensant l’offre digitale. De nouveaux projets numériques pourraient émerger, mieux intégrés à l’écosystème existant.