Elon Musk est-il prêt à concurrencer les différents opérateurs mobiles ? Selon ses dires, Starlink va proposer une connexion révolutionnaire.
Elon Musk vient de dévoiler une révolution majeure dans le domaine de la connectivité mobile : un accès gratuit à Internet via les satellites Starlink. Et seuls 50 smartphones sont concernés par cette avancée.
Starlink : le nouveau bébé d’Elon Musk
Starlink se définit comme un service Internet par satellite développé par SpaceX, la société d’Elon Musk. Ce dernier vise à fournir une connexion haut débit partout dans le monde, y compris dans les zones rurales et isolées souvent mal desservies par les réseaux traditionnels.
Grâce à une constellation de milliers de petits satellites en orbite basse, Starlink offre un accès Internet rapide et stable. Et ce, sans dépendre des infrastructures terrestres.
Ce système révolutionne l’accès au web dans les zones blanches où le haut débit est difficile à obtenir. Depuis son lancement, Starlink a séduit de nombreux utilisateurs, notamment dans les régions montagneuses ou éloignées.
Ainsi que dans des situations d’urgence, où les réseaux classiques sont souvent défaillants. Récemment, SpaceX a annoncé une nouvelle étape : la connexion directe aux smartphones compatibles via les satellites, sans passer par des antennes relais.
Ce qui pourrait transformer la mobilité et la couverture mondiale. Starlink illustre une avancée majeure vers un Internet accessible partout, réduisant ainsi la fracture numérique à l’échelle globale.
Dans un premier temps, les utilisateurs pourront envoyer des SMS, partager leur position et déclencher des alertes d’urgence. Cette phase initiale se verra suivie par l’ajout progressif de fonctionnalités comme les appels vocaux, le partage de fichiers et la navigation Internet complète.
Une nouveauté qui vient concurrencer les opérateurs téléphoniques
Lorsque la connexion via satellite sera active, le téléphone affichera le réseau « T-Mobile SpaceX ». Ce qui indique donc une liaison directe avec l’orbite, et non plus avec des infrastructures terrestres classiques.
Parmi les 50 smartphones compatibles, on retrouve une large gamme de modèles commercialisés en Europe, y compris en France. La liste comprend 24 modèles Samsung Galaxy (des S21 aux S25 et leurs variantes, ainsi que plusieurs modèles de la série A), huit modèles de Galaxy pliables.
Douze iPhone (de la série 14 à la 16, y compris leurs versions Pro et Plus), quatre Google Pixel (notamment les Pixel 9 et variantes). Ainsi que quelques modèles Motorola récents.
Certains téléphones comme le Moto G Stylus 5G 2024 ne sont pas encore compatibles, mais devraient l’être prochainement. Pour activer cette nouvelle fonctionnalité, une mise à jour logicielle se verra bientôt déployée sur les smartphones concernés.
Durant cette phase bêta, le service est offert gratuitement, mais il pourrait devenir payant à l’avenir. En France, même si rien n’a été officiellement confirmé, les opérateurs traditionnels comme Orange, SFR, Bouygues Telecom ou Free Mobile pourraient envisager des offres similaires.
Il faudra aussi que le téléphone soit déverrouillé, avec une eSIM téléchargeable permettant de gérer simultanément le réseau terrestre et la connexion satellite. Cette technologie se dit ainsi encore en phase de test, mais elle représente une avancée majeure pour améliorer l’accès à Internet dans les zones blanches.
Starlink : 50 smartphones bénéficieront d’une connexion exceptionnelle
Les premiers essais montrent des performances variables selon l’environnement et la densité d’utilisateurs. Et il se veut conseillé d’utiliser le service en extérieur avec une vue dégagée du ciel.
Lorsque le smartphone se connecte à Starlink, une icône « SAT » apparaît à l’écran, avec le nom du réseau partenaire. Cette innovation repose sur une constellation de plus de 400 satellites capables de communiquer directement avec les smartphones.
Et ce, sans nécessiter d’antenne relais ou de matériel supplémentaire, transformant chaque appareil compatible en un téléphone satellite. En France, cette nouveauté pourrait contribuer à réduire la fracture numérique, qui restent insuffisamment couvertes sur près de 15 % du territoire.
L’ARCEP travaille d’ailleurs à encadrer cette technologie, notamment sur les fréquences à utiliser et les obligations de service. Plusieurs opérateurs français ont montré leur intérêt pour des projets similaires.
Starlink pourrait s’intégrer aux efforts du New Deal Mobile pour renforcer la couverture nationale. Ce projet illustre une tendance forte vers un accès Internet mondial par satellite.
Alors qu’Apple a inauguré ce type d’accès avec son Emergency SOS via Globalstar sur iPhone 14, Starlink Direct to Cell propose un ensemble complet de services de communication. Cette solution s’avère également cruciale en cas de catastrophes naturelles, lorsque les infrastructures terrestres se disent endommagées.
D’autres pays européens, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou l’Espagne, observent de près cette innovation. Mais alors, Starlink tiendra-t-il ses promesses ? Réponse prochainement.