Ce répulsif contre les tiques très utilisé par les propriétaires de chats est très dangereux pour leur santé

Si vous avez un ou plusieurs chats et que vous utilisez un répulsif contre les tiques, vous devez faire très attention !

Les beaux jours arrivent et avec eux, le retour des tiques. Ces parasites peuvent transmettre des maladies sérieuses, comme l’anémie, la maladie de Lyme ou l’anaplasmose féline, à nos compagnons à quatre pattes. Même les chats qui ne sortent jamais de la maison ne sont pas totalement à l’abri.

Une molécule dangereuse pour les chats

Les tiques peuvent arriver involontairement dans le foyer, accrochées aux vêtements ou aux chaussures. Les chiens, souvent traités préventivement contre ces parasites, peuvent aussi jouer un rôle dans la contamination.

Pour protéger les chats, de nombreux produits antiparasitaires existent sur le marché. Il y a de nombreuses marques réputées comme Seresto, Ultra Premium ou Vetoform. Mais une molécule contenue dans certains de ces répulsifs se retrouve au cœur d’une grande inquiétude.

Il s’agit de la perméthrine. Ce pesticide est couramment utilisé chez le chien, où il est efficace et bien toléré. Le problème, c’est que le métabolisme du chat est très différent. Son organisme est incapable de décomposer correctement cette substance.

La perméthrine agit comme un puissant neurotoxique chez les chats. Leur foie ne possède pas les enzymes nécessaires pour l’éliminer. Ce qui les rend très vulnérables à l’intoxication. Heureusement, cette spécificité reste bien connue du monde vétérinaire.

Un vrai danger

La plupart des produits destinés aux chats en sont donc dépourvus. Le danger vient d’ailleurs. Dans les traitements pour chiens qui, eux, peuvent en contenir à fortes doses. C’est notamment le cas de certaines pipettes antiparasitaires, comme celles commercialisées sous les noms de Frontline Tri-Act ou Advantix.

Si un chien traité avec l’un de ces produits entre en contact avec un chat dans les heures suivant l’application, les conséquences peuvent se montrer dramatiques. Le simple fait qu’un chat dorme à côté d’un chien récemment traité, ou se frotte contre lui, peut suffire à entraîner une intoxication grave.

Les cas signalés sont alarmants. À ce jour, 82 incidents ont vu le jour. Les symptômes vont de la simple agitation à des convulsions sévères, en passant par des vomissements, des troubles neurologiques, voire le coma.

Certains chats n’ont malheureusement pas survécu à l’exposition. Ce n’est pas uniquement le contact direct avec l’animal traité qui est en cause. Les surfaces contaminées comme les plaids, les coussins ou les sols peuvent également exposer le chat s’ils ont été en contact avec un chien enduit de perméthrine.

Des précautions indispensables

Le risque reste particulièrement élevé durant les 48 heures qui suivent l’administration du produit au chien. C’est dans ce laps de temps que la molécule reste la plus active et la plus dangereuse pour les autres animaux du foyer comme les chats.

Passé ce délai, les dangers diminuent peu à peu, jusqu’à devenir quasi inexistants au bout d’une semaine. La perméthrine se montre également nocive pour d’autres espèces sensibles, comme les lapins.

Même certains petits chiens, notamment les Chihuahuas ou les Yorkshires, peuvent souffrir de surdosage si la quantité administrée ne s’adapte pas à leur poids. Avant tout usage d’un antiparasitaire, la vigilance s’impose.

Il faut consulter un vétérinaire pour choisir le produit le plus approprié selon l’espèce, le poids, l’âge et le mode de vie de l’animal. L’automédication peut sembler anodine. En revanche, elle expose à des risques bien réels et parfois irréversibles.