Amendes dans les transports: une forte augmentation prévue dès le 2 juin prochain

Une augmentation des amendes dans les transports aura lieu dès le 2 juin prochain. Une mauvaise nouvelle pour les usagers !

Le réseau de transports en commun d’Île-de-France s’apprête à durcir sérieusement le ton contre la fraude. À compter du 2 juin prochain, la RATP appliquera une hausse significative du montant des amendes dans les transports pour les usagers en infraction.

La RATP sévit

C’est une décision qui s’inscrit dans le cadre du plan de lutte contre la fraude lancé par Île-de-France Mobilités. Le but ? Réduire un manque à gagner estimé à 700 millions d’euros chaque année. Voyager sans titre de transport ou avec un billet non valide coûtera bientôt plus cher.

Actuellement fixée à 50 euros, l’amende dans les transports immédiate grimpera à 70 euros. « À compter du 2 juin, afin d’améliorer l’efficacité de la lutte contre la fraude, l’amende tarifaire en paiement immédiat passe à 70 euros, soit une augmentation de 20 euros », précise la RATP.

Si le contrevenant choisit de régler plus tard, dans un délai de 90 jours, il devra s’acquitter d’une pénalité de 120 euros. Au-delà de cette période, le montant grimpera à 180 euros. Les bus et tramways ne sont pas en reste.

L’amende pour non-validation d’un abonnement, jusqu’ici symbolique à 5 euros, va désormais atteindre 15 euros, soit une hausse de 200 %. En cas de paiement différé, la somme montera à 65 euros et pourra atteindre 180 euros si elle est majorée.

L’idée, selon le réseau de transport, est claire. Il s’agit d’« inciter les clients à valider leur titre et ainsi adapter l’offre de transport à la demande grâce à des remontées de fréquentation plus précises« .

L’augmentation des amendes dans les transports

Certains comportements restent jugés suffisamment graves pour justifier des sanctions très élevées. Actionner le signal d’alarme sans raison valable, traverser une voie de métro ou transporter un animal en dehors des règles entraînera désormais une amende de 150 euros.

Si le règlement est différé, elle s’élèvera donc à 200 euros. Il y a une autre infraction visée. C’est le cas du tabac et de la cigarette électronique. Fumer ou vapoter dans une rame ou une station va faire l’objet d’une sanction par une amende de 135 euros, portée à 185 euros si elle ne fait pas l’objet d’un règlement immédiat.

Dans les cas extrêmes, les contrevenants risquent même une amende forfaitaire majorée pouvant atteindre 375 euros. Cette révision tarifaire ne viendra pas seule. À partir du mois de juin, les affiches annonçant ces nouvelles mesures seront visibles dans l’ensemble du réseau : métro, RER, tramways et bus.

Parallèlement, les contrôles vont s’intensifier de manière significative. La RATP prévoit une hausse de 30 % des contrôles sur le réseau de surface. En 2024, plus de huit millions de contrôles ont déjà eu lieu.

Des milliers d’amendes en quelques mois

L’organisme a recruté une centaine de nouveaux contrôleurs pour faire face à cet effort. Entre 400 et 600 agents sont mobilisés chaque jour pour assurer les vérifications. Les premiers résultats du plan de lutte engagé en février par Île-de-France Mobilités donnent une idée de l’ampleur du phénomène.

En seulement quelques mois, 270 000 voyageurs ont fait l’objet de contrôles et près de 11 500 amendes dans les transports ont vu le jour. Derrière cette offensive contre la fraude, il y a un objectif clair. Il s’agit de limiter les pertes financières tout en assurant l’équité entre usagers.

Chaque année, environ 1,7 million d’infractions se constatent aussi sur le réseau francilien. Le coût pour la collectivité est colossal et nuit à la qualité du service rendu. En augmentant les amendes et en renforçant les contrôles, les autorités veulent aussi envoyer un message fort.

La fraude n’est donc plus tolérée. Ces nouvelles mesures visent non seulement à dissuader les comportements inciviques, mais aussi à garantir un meilleur fonctionnement du réseau, financé en grande partie par les usagers eux-mêmes.