LEP: terrible nouvelle le taux d'intérêt divisé par 3 au 1er aout 2025 ?

Une terrible nouvelle pourrait toucher celles et ceux qui disposent d'un LEP. Voici ce qu'il faut savoir à ce sujet !

L’été s’annonce assez difficile pour les épargnants modestes. Le Livret d’épargne populaire (LEP), considéré comme l’un des placements les plus attractifs du marché réglementé, pourrait connaître un sérieux revers dès le 1er août.

Une baisse drastique du taux du LEP ?

Le taux du LEP pourrait drastiquement baisser. Pour rappel, l’inflation poursuit sa baisse depuis plusieurs mois. Les premières estimations publiées par l’Insee laissent entrevoir une baisse significative du taux d’intérêt du LEP. Et ce, au grand dam de ses titulaires.

Ce produit d’épargne réservé aux foyers les plus modestes a longtemps réussi à se démarquer par une rémunération généreuse, notamment pour protéger les épargnants contre l’érosion du pouvoir d’achat.

Actuellement rémunéré à 3,5 %, le LEP fait bien mieux que la majorité des autres livrets réglementés. Mais cet avantage pourrait très prochainement basculer. Avec une inflation en baisse continue, seulement 0,7 % sur un an au mois de mai, les conditions sont désormais réunies pour une révision à la baisse du taux du LEP.

Et ce, conformément à sa formule de calcul indexée sur la moyenne de l’inflation hors tabac sur les six derniers mois. En se basant sur les données disponibles de janvier à mai, la moyenne provisoire s’élève à seulement 0,9 %.

À moins d’un rebond surprise de l’inflation en juin, le taux du LEP pourrait tomber à un niveau historiquement bas. Certains scénarios l’estiment même sous la barre symbolique de 1 %, soit plus de trois fois moins que son niveau actuel.

Un vrai coup dur pour beaucoup

Ce serait un coup dur pour les quelque 12,5 millions de Français qui détiennent un LEP. Et ce, particulièrement dans un contexte économique où chaque euro d’épargne compte. Heureusement, les règles qui encadrent les produits d’épargne réglementée prévoient des garde-fous.

Le taux du LEP ne peut légalement pas descendre en dessous de celui du Livret A augmenté de 0,5 point. En revanche, le Livret A se retrouve lui aussi sur la sellette avec un taux prévisionnel à la baisse, potentiellement à 1,7 %.

Cela limiterait la chute du LEP à un taux de 2,2 %. Ce seuil représente un minimum garanti, mais reste nettement inférieur au taux actuel. Cela constitue malgré tout une perte de rendement significative.

En revanche, l’espoir reste permis. Les autorités disposent d’une certaine marge de manœuvre pour ajuster les taux, indépendamment des formules automatiques. Le gouverneur de la Banque de France, en accord avec le ministre de l’Économie, peut décider de maintenir un taux supérieur à celui dicté par les calculs.

Une attente angoissante

En février, par exemple, alors que la moyenne d’inflation suggérait un taux de 2,9 %, le LEP avait atteint un taux de 3,5 %. Le but ? Ne pas pénaliser davantage les ménages modestes. Ce geste politique pourrait bien se renouveler.

D’autant plus que le LEP subit déjà une baisse de popularité. Les chiffres de collecte en témoignent. Sur les quatre premiers mois de l’année, le produit a enregistré un solde négatif de 1,37 milliard d’euros.

Ce recul montre que les épargnants commencent à se détourner de ce livret qui a pourtant vu le jour pour les protéger. Un abaissement trop brutal du taux ne ferait qu’aggraver cette tendance.

Le sort du LEP dépendra donc de l’équilibre entre rigueur économique et volonté politique. En attendant, les épargnants retiennent leur souffle. Ils savent que la rémunération de leur épargne pourrait ne plus être aussi avantageuse que par le passé.