Les billets d'euros que les Français connaissent vont bientôt changer. En effet, d'ici deux à trois ans, les dessins vont changer.
Introduits en 2002, les billets d’euros constituent la monnaie fiduciaire commune à l’ensemble des pays de la zone euro. Mais, dans quelques années, leur design va être entièrement repensé.
Les billets d’euros, symbole de l’Union Européenne
En France, comme ailleurs dans cette zone, les billets d’euros sont émis par la Banque centrale européenne (BCE). Et ils sont produits par les banques centrales nationales, notamment la Banque de France.
Utilisés quotidiennement pour les paiements en espèces, ces billets répondent à des normes strictes de sécurité. Mais aussi de design et de légalité.
Il existe actuellement sept coupures en euros : 5 €, 10 €, 20 €, 50 €, 100 €, 200 € et 500 €. Toutefois, depuis 2019, la production du billet de 500 € a été arrêtée en raison de son utilisation fréquente dans des activités illicites.
Il reste toutefois valide et accepté comme moyen de paiement. Chaque billet est reconnaissable à sa taille différente, à sa couleur spécifique, et à son design thématique représentant des éléments architecturaux européens (ponts, fenêtres, portes).
Symboles d’ouverture et de communication entre les nations. Contrairement aux pièces, les billets ne portent pas de figures nationales.
En effet, ils ont un design uniforme dans toute la zone euro. Les billets se disent dotés de nombreux dispositifs de sécurité : filigrane, hologramme, encre changeante, fil de sécurité, micro-impression, et bande irisée.
Une lutte acharnée contre la contrefaçon
Ces éléments permettent de lutter contre la contrefaçon, qui reste un enjeu important, bien que relativement maîtrisé en Europe. Depuis 2013, une nouvelle série baptisée Europe a fait l’objet d’une mise en circulation progressivement.
Avec des billets modernisés, plus sûrs et plus durables. Le visage de la déesse Europe y figure dans les filigranes et hologrammes et ces billets cohabitent avec les anciens modèles, qui restent valables.
En France, l’usage des espèces reste courant, même si le paiement par carte ou smartphone progresse. Selon les dernières études, près de 50 % des paiements de proximité se font encore en liquide.
Les billets conservent donc une place centrale dans l’économie du quotidien. Notamment pour les populations peu bancarisées ou réticentes au numérique.
À noter enfin : tout billet endommagé ou partiellement détruit peut se voir échangé gratuitement auprès de la Banque de France, sous certaines conditions. Il faut généralement en restituer plus de 50 %.
Mais aussi prouver qu’il ne provient pas d’une activité illicite. Symboles de confiance et d’unité européenne, les billets en euros sont bien plus qu’un simple moyen de paiement : ils incarnent une dimension économique, historique et politique au sein de l’UE.
Les billets d’euros changent de design
Contrairement à ce que l’on peut penser, non, l’euro en espèces n’est pas près de disparaître. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a confirmé ce jeudi 5 juin que l’institution s’apprête à lancer une nouvelle série de billets d’euros.
Ces derniers se disent attendus d’ici deux à trois ans. Invitée sur le plateau de France 2, l’ancienne ministre de l’Économie a précisé les choses.
« On aura un nouveau format, de nouveaux dessins. On va un peu changer la représentation de l’euro, parce que c’est important que chacun puisse s’y reconnaître », a-t-elle fait savoir.
Pour Christine Lagarde, il se veut clair que les Européens restent très attachés au paiement en espèces. « Environ 80 % des consommateurs en Europe souhaitent continuer à utiliser des billets ou des pièces », a-t-elle fait savoir.
Un attachement fort qui justifie, selon elle, cette modernisation. Mais pour que ce changement devienne effectif, il faudra attendre le feu vert des gouverneurs de toutes les banques centrales du système européen.
Actuellement utilisé par 21 pays membres de l’Union européenne, l’euro continue de s’imposer comme une devise majeure. Sa progression récente s’explique par le contexte géopolitique.
Et en particulier par la guerre commerciale lancée sous le mandat de Donald Trump, qui a fragilisé le dollar américain. Les billets d’euros ont encore de beaux jours devant eux.