Le Livret A va-t-il tenir toutes ses promesses ? Malgré son taux avantageux, les épargnants font face à une mauvaise nouvelle en juin.
Le Livret A demeure, en 2025, le produit d’épargne préféré des Français et pour de bonnes raisons. Cependant, au mois de juin, son rendement sera moins avantageux qu’à l’accoutumée.
Livret A : le chouchou des Français
D’abord, sa sécurité est sans équivalent. En effet, l’État garantit l’intégralité du capital du Livret A, ce qui en fait une valeur sûre, à l’abri des fluctuations de marché.
À cela s’ajoute une liquidité totale : pas de durée minimale, retraits et versements sont libres et immédiats. Un atout pour gérer son épargne au quotidien ou faire face à un imprévu sans contraintes.
Un autre point fort concerne son exonération fiscale, car les intérêts sont nets d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Dans un contexte où l’assiette fiscale se resserre, cela constitue un avantage considérable pour la constitution d’une épargne accessible.
Et rentable sur le plan net. En matière de rendement, malgré une baisse du taux, il reste intéressant, il se voit ainsi fixé à 2,40 % depuis le 1ᵉʳ février 2025.
Et il continue de conserver une performance réelle positive dans un environnement économique modéré. Certes inférieur au précédent taux de 3 %, il reste nettement supérieur à une épargne dormante sur un compte courant.
Le plafond, à 22 950 € (hors intérêts), peut sembler restrictif, mais permet d’assurer l’essentiel d’une épargne de précaution. Ou bien d’un projet à moyen terme.
Mauvaise nouvelle pour les épargnants
Après avoir reculé de 3 % à 2,4 % en février 2025, le taux du Livret A pourrait connaître une nouvelle chute. Pour s’établir à 1,7 % dès le 1er août.
Ce scénario, envisagé par la Banque de France, s’appuie sur la formule de calcul officielle. Ce dernier tient ainsi compte à la fois de l’évolution des prix et des taux interbancaires.
Or, l’inflation, moteur essentiel de cette mécanique, s’essouffle. En mai, la hausse des prix à la consommation n’a été que de 2,2 % sur un an, contre 4,9 % douze mois plus tôt selon l’Insee.
Résultat : un rendement en berne, qui passerait pour la première fois depuis 2022 sous la barre des 2 %. Mais alors, jusqu’où les épargnants verront-ils leurs intérêts s’éroder ?
Le choc est rude pour les Français, alors que le Livret A reste le placement préféré de plus de 56 millions de personnes. Avec un encours dépassant 444 milliards d’euros en mars 2025 (Caisse des Dépôts).
Une baisse du taux du Livret A
Le taux va ainsier baisser à 1,7 % et il va avoir des conséquences très concrètes sur les gains. Un livret au plafond (22 950 €) rapportait 550 € par an à 3 % 440 € à 2,4 %
Et il ne générerait plus que 390 € à 1,7 %. À l’échelle nationale, le manque à gagner dépasserait les 3 milliards d’euros d’intérêts selon le Cercle de l’Épargne.
Une véritable douche froide pour les épargnants. Cependant, le LEP, grand gagnant méconnu, car dans ce contexte morose, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) tire son épingle pour son taux avantageux.
Destiné aux ménages modestes, il affiche un taux net de 3,5 % depuis février tout en restant exonéré d’impôt. À l’image du Livret A. Cependant, ce dernier reste encore méconnu.
Pourtant, près de 9 millions de Français qui y auraient droit ne l’ont toujours pas ouvert, selon la Banque de France. D’autres alternatives existent mais elles restent et c’est le cas des livrets bancaires à taux bonifiés.
Mais aussi les fonds en euros de l’assurance-vie ou encore les obligations d’État. Mais ces solutions sont souvent plus complexes, soumises à conditions ou fiscalisées, alors prenez rendez-vous avec votre banquier pour avoir une vision de tout ce qui existe.