Voitures électriques : un nouveau bonus écologique encore plus élevé pour tous les Français

Les voitures électriques ont le vent en poupe. D'ailleurs, un nouveau bonus écologique devrait être attribué aux Français prochainement.

Le marché des voitures électriques en France se porte bien. D’ailleurs, toutes les catégories sociales devraient prochainement bénéficier d’un coup de pouce de la part du gouvernement.

Ces modèles de voitures électriques qui se démarquent

En 2024, les ventes de voitures électriques neuves se sont établies autour de 290 600 unités. Soit une baisse d’environ 2,2  à 2,6 % par rapport à 2023, dans un contexte où le marché global du neuf recule aussi d’environ 3,2 %.

La part de marché de ces véhicules reste stable autour de 16,8–16,9 % du total des immatriculations statistiques. En comparaison, les hybrides simples progressent fortement, représentant désormais plus d’un tiers du marché.

Les raisons de cette stagnation sont multiples. La réduction du bonus écologique (passé de 7 000 € à un plafond de 4 000 €), la fin de certains dispositifs comme la prime à la conversion, et des prix d’achat encore supérieurs aux véhicules essence ou hybrides, de l’ordre de 10 à 20 %.

Selon les experts, tant que l’écart de prix ne sera pas réduit, l’électromobilité aura du mal à décoller. Le début de 2025 fait état d’une meilleure résistance : début mars, les voitures électriques représentent 17,7 % du marché (contre 17,3 % en 2024).

Avec environ 45 000 immatriculations sur deux mois. En février, voitures électriques et hybrides rechargeables confondus représentent 20,4 % du marché malgré un recul de 0,7 % pour les seules voitures électriques.

La Renault 5 E‑Tech électrique et la Citroën ë‑C3 figurent aux premières places des ventes, devant la Tesla Model Y. Sur le plan de l’infrastructure, la France compte désormais plus de 118 000 points de recharge publics (environ 13 bornes pour 100 km de route).

Un bonus écologique qui profite à tous

D’ici peu, l’aide à l’achat de véhicules électriques va changer de visage. Le bonus écologique ne sera plus financé directement par l’État, mais par les fournisseurs d’énergie – comme Engie ou EDF – via le mécanisme des certificats d’économies d’énergie (CEE).

Une réforme révélée par Contexte, qui a pu consulter le projet de décret, présenté au Conseil supérieur de l’énergie le 17 juin. Si le texte est validé, cette nouvelle version du bonus entrerait en vigueur dès le 1er juillet 2025.

Mais alors, pourquoi ce changement soudain ? Pour soulager les finances publiques et relancer les ventes de voitures électriques, en baisse de 7 % depuis le début de l’année.

En transférant la charge du financement aux « obligés » – ces fournisseurs d’énergie tenus de financer des actions écologiques via les CEE –, l’État mise sur une solution gagnant-gagnant. Réduire sa propre contribution tout en augmentant les aides disponibles.

Déjà utilisés pour l’isolation ou les pompes à chaleur, les CEE s’appliquent désormais aux véhicules électriques. Notamment chez certains constructeurs comme Renault.

Le principe reste celui du pollueur-payeur, avec une logique : ceux qui polluent, financent la transition. Grâce à ce changement de financement, les montants alloués devraient nettement progresser.

Un joli bonus pour l’achat d’une voiture électrique

Même si le nom de « bonus écologique » pourrait disparaître, les aides, elles, vont grimper. Pour les ménages modestes (déciles 1 à 5) : l’aide passerait de 4 000 à 4 200 euros.

Pour les classes intermédiaires (déciles 6 à 8), de 3 000 à 4 200 euros, les ménages aisés (déciles 9 et 10) : de 2 000 à 3 100 euros. Une surprise bienvenue pour les plus fortunés, qui représentent une part importante du marché électrique.

L’objectif affiché est de stimuler tous les segments de la population sans exception. Si cette réforme a de quoi séduire sur le papier, les professionnels du secteur, eux, s’interrogent.

Les concessionnaires pointent notamment un manque de préparation. Le dispositif CEE, encore récent pour les voitures particulières, ne se dit pas encore pleinement maîtrisé.

Résultat : des risques de complexité et de blocages dans le parcours d’achat si les équipes ne sont pas suffisamment formées. Autre nouveauté de taille : contrairement à l’ancien système, plafonné par une enveloppe budgétaire, les CEE n’imposent aucun plafond strict.

Les aides dépendent désormais des capacités financières des fournisseurs d’énergie. Ce qui pourrait offrir une marge de manœuvre beaucoup plus large.

Et ce n’est que le début. En effet, dès septembre 2025, le leasing social (voiture électrique à 100 euros par mois) se verra lui aussi financé par les CEE. Une massification à venir, qui implique de muscler très vite le dispositif sur le terrain.