Des millions de Français bénéficient des aides au logement. Cependant, un nouveau critère d'attribution va les mettre en danger.
En 2025, les aides au logement jouent toujours un rôle central pour soutenir les ménages modestes, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Cependant, une nouvelle règle pourrait causer du tort aux allocataires.
Aide au logement : des aides pour de nombreux Français
Le dispositif d’aide au logement allège la charge du loyer ou des mensualités d’emprunt en fonction des ressources. De la composition familiale et de la localisation. Elle se voit complétée par les Allocations de Logement Familiale (ALF) et Sociale (ALS).
Notamment pour les familles et les personnes en situation de précarité. Cette année, les plafonds de ressources permettant d’y accéder ont été relevés afin de mieux tenir compte de l’inflation et de la hausse du coût de la vie.
Tandis que le calcul des aides est désormais ajusté automatiquement aux revenus les plus récents. Les démarches auprès des caisses d’allocations familiales (CAF). Ou de la Mutualité sociale agricole (MSA) ont été largement numérisées.
Avec des formulaires simplifiés et des déclarations pré-remplies, ce qui réduit les erreurs et les délais de traitement. Cependant, les aides peuvent se voir suspendues si le logement ne se dit pas conforme aux exigences minimales, en particulier s’il est classé F ou G.
Au diagnostic de performance énergétique (DPE), conformément aux dispositions de la loi Climat & Résilience. Depuis janvier 2025, il se dit interdit de louer des logements classés G, et les aides associées peuvent se voir gelées.
Si le propriétaire ne réalise pas les travaux nécessaires. Pour les jeunes actifs, les apprentis et les alternants, des dispositifs spécifiques comme Mobili-Jeune ou Visale facilitent l’accès au logement en couvrant une partie du loyer.
De nombreux coups de pouce pour les Français
Le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL), géré au niveau local, intervient également pour prévenir les expulsions et soutenir les familles en difficulté. Du côté de l’accession à la propriété, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) a fait l’objet d’une prolongation.
Il se voit ainsi élargi à tous les logements neufs jusqu’en 2027. Tandis que le Bail Réel Solidaire (BRS) permet à certains ménages d’acquérir un bien immobilier à un prix maîtrisé.
Les collectivités locales et certains programmes fiscaux, comme Loc’Avantages, encouragent les propriétaires à louer à des niveaux de loyer abordables. Et ce, en échange d’avantages fiscaux.
En France, chaque mois, l’aide au logement versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) permet à des millions de Français, locataires. Ou propriétaires, e réduire le coût de leur habitation. Mais ce soutien financier ne se dit pas garanti à vie.
En effet, si le logement ne respecte pas certains critères de qualité, la CAF peut suspendre le versement de cette aide. C’est donc la condition même du logement qui entre en ligne de compte.
Depuis peu, une réglementation stricte cible spécifiquement les logements les plus énergivores, ces fameuses « passoires thermiques » qui se révèlent glaciales en hiver, étouffantes en été. Et surtout coûteuses à chauffer.
Ces logements mal isolés vont à l’encontre des objectifs de la transition énergétique, qui vise à améliorer l’efficacité du parc immobilier. L’objectif : pousser les propriétaires à entreprendre les rénovations afin de limiter l’envolée des factures d’énergie.
Aide au logement : le gouvernement sévit auprès de millions de Français
Selon les données du Service des Données et Études Statistiques, 5,8 millions de logements se verraient classés F ou G. Sur l’échelle du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Concrètement, un Français sur dix vit aujourd’hui dans un habitat peu confortable.
Face à ce constat, la CAF a décidé de passer à l’action. À partir du 1er janvier 2025, l’aide au logement se verra suspendue pour les habitations classées G. Tant que des travaux de rénovation n’auront pas fait l’objet d’un engagement.
Cette mesure s’adresse en priorité aux propriétaires de logements mal notés situés en zones urbaines denses. Où l’enjeu du confort thermique est crucial. Mais au-delà de cette cible prioritaire, l’objectif est clair.
Réduire massivement le nombre de passoires thermiques en France. En modernisant leur bien immobilier, les propriétaires contribuent à améliorer le cadre de vie de leurs occupants. Tout en participant à la transition écologique.
Si vous vous dites locataire d’un logement classé G, pas d’inquiétude : vous ne vous verrez pas directement pénalisé par cette suspension. Si votre propriétaire perçoit l’aide au logement, la CAF interrompra simplement le versement pendant 18 mois.
Et si, en revanche, vous touchez vous-même cette aide, vous n’aurez à régler que le loyer diminué du montant de l’aide suspendue, et ce, pendant 18 mois. Les locataires ne se verront pas contraints de payer un loyer pour un logement qui ne respecte pas les standards.
Si le propriétaire réalise les travaux nécessaires et parvient à améliorer la note énergétique de son bien, la CAF rétablira l’intégralité des aides suspendues. En revanche, si aucun effort ne se voit consenti et que le logement reste classé G, ces aides seront perdues.