Certaines crèmes solaires sont dangereuses pour la santé. C'est pourquoi il ne faut pas se fier à tout ce que vous voyez sur internet.
Les crèmes solaires sont des alliées indispensables pour se protéger des effets nocifs du soleil. En filtrant ou en réfléchissant les rayons ultraviolets (UV), elles réduisent le risque de coups de soleil, mais il ne faut pas se fier à ce que vous voyez sur internet.
Crèmes solaires : une efficacité prouvée
L’efficacité des crèmes solaires repose sur deux types de filtres. Les filtres chimiques, qui absorbent les UV, et les filtres minéraux, qui les réfléchissent comme un miroir.
Les indices de protection, notés SPF (Sun Protection Factor), indiquent leur capacité à bloquer les UVB responsables des brûlures. Ainsi, plus le chiffre est élevé, plus la protection est forte.
Aujourd’hui, les dermatologues recommandent d’appliquer une crème solaire avec un SPF d’au moins 30. Et de renouveler l’application toutes les deux heures.
Et ce, surtout après la baignade ou une transpiration importante. Pourtant, malgré ces conseils, de nombreuses personnes continuent de sous-estimer les dangers du soleil.
Certaines crèmes prétendument waterproof perdent en efficacité dès que la peau est mouillée. Ce qui incite donc à une vigilance constante.
Les crèmes solaires font donc aussi l’objet de débats. D’un côté, elles sont jugées essentielles pour la santé publique et de l’autre, elles sont critiquées pour leur impact sur l’environnement marin.
Plusieurs dangers pour l’environnement
Des études montrent que certains filtres chimiques, comme l’oxybenzone ou l’octinoxate, contribuent au blanchissement des coraux. Elles perturbent la faune aquatique.
C’est pourquoi plusieurs régions, comme Hawaï, ont interdit les crèmes contenant ces substances. Pour répondre à ces préoccupations, de plus en plus de marques proposent des formules dites reef-friendly.
Elles se disent sans filtres nocifs, souvent à base de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc non nano. Enfin, l’enjeu de la texture et du confort reste essentiel pour favoriser l’utilisation régulière.
Les consommateurs réclament des formules légères, non collantes, faciles à étaler et qui ne laissent pas de traces blanches. Les gammes actuelles s’adaptent ainsi à tous les types de peau.
Récemment, Hugo Clément a fait une étrange découverte dans une vidéo publiée le 23 juin sur TikTok. Aux côtés de la chercheuse Laurence Coiffard, le journaliste alerte sur la prolifération de crèmes solaires contrefaites, impossibles à distinguer des originales.
Dans un laboratoire de l’université de Nantes, deux tubes prétendument signés La Roche-Posay avec un indice SPF 50+ ont fait l’objet d’un examen. Le premier provenait d’une pharmacie, le second avait été acheté sur AliExpress.
Attention aux crèmes solaires sur internet
À l’œil nu, aucune différence : même aspect, même texture, même packaging. Mais les analyses sont sans appel, le produit commandé en ligne ne contient pas le moindre filtre UV.
En clair, il n’offre aucune protection contre les effets nocifs du soleil. Les tests ont été menés dans un laboratoire spécialisé en cosmétologie.
Laurence Coiffard, professeure en pharmacie, explique : « Nous avons voulu mesurer le facteur de protection solaire. Résultat : ce n’était pas un SPF 50+, mais un SPF de zéro ».
Selon la chercheuse, la fausse crème n’est qu’un mélange d’eau, de corps gras et d’excipients. « Rien qui permette une photoprotection », précise-t-elle, et visuellement, le tube ressemble en tous points au véritable produit.
Pourtant, il ne s’agit que d’une copie sans aucune efficacité. « C’est une contrefaçon pure et simple. Il n’y a absolument aucun filtre UV à l’intérieur », insiste Hugo Clément dans sa vidéo.
Le danger est d’autant plus grand que ces crèmes solaires sont censées protéger la santé en prévenant les cancers de la peau et les coups de soleil. Acheter sur des plateformes étrangères comme AliExpress expose à un risque majeur.
L’absence totale de contrôles qualité et de vérifications réglementaires. Ces produits se disent souvent proposés à des prix défiant toute concurrence, mais aucune autorité ne garantit leur conformité avec les normes européennes.