Elle poste 250 candidatures en deux ans et ne trouve toujours pas de travail

Une femme a posté 250 candidatures en deux ans pour trouver un travail et n'a jamais réussi à trouver de job !

Rebecca Atkins, diplômée en droit depuis 2022, a multiplié les efforts pour entrer dans le monde professionnel. Durant deux ans, elle a envoyé plus de 250 candidatures. En revanche, aucune n’a abouti à un poste stable.

Des candidatures qui n’ont rien donné

Rebecca Atkins a avoué au Figaro que cette recherche de travail l’a découragée. Et pour cause, face à l’accumulation des refus, la jeune femme a commencé à douter de ses capacités. Elle s’est alors livrée sur le sujet.

Elle a expliqué : « J’ai été convaincue (par ces candidatures infructueuses) que j’étais une mauvaise personne et que je ne savais pas travailler ». Aux États-Unis, le taux de chômage des jeunes diplômés a atteint 5,8 %.

C’est un chiffre qui n’avait plus été observé depuis 2013, hors pandémie. Ce taux restait supérieur à celui de l’ensemble de la population, resté stable autour de 3,5 à 4 %, souligne le Figaro. Une situation jugée inhabituelle par plusieurs économistes.

Les candidatures, même nombreuses, ne suffisent plus à ouvrir les portes. De nombreux postes dits « juniors » exigent plusieurs années d’expérience. Rebecca Atkins a d’ailleurs fait face à des refus pour cette raison bien précise.

Elle a révélé : « Tous les emplois que je voulais, je n’avais pas les qualifications requises – souvent, les emplois de junior exigent quatre ou cinq ans d’expérience ». Faute de débouchés dans sa branche, elle a enchaîné les emplois précaires dans la restauration ou à temps partiel.

« Il s’agit en partie d’un ralentissement du rythme des embauches »

La situation économique n’a pas arrangé les choses. D’après une étude de Matthew Martin, économiste chez Oxford Economics, les offres d’emploi ont chuté de plus de 40 % depuis 2021. Cette baisse concerne la tech, la finance ou encore le commerce.

Pourtant, ce dernier domaine reste très prisé des jeunes diplômés et ces derniers tentent leur chance avec leur candidature. Les experts ont évoqué plusieurs causes. Matthew Martin y voyait un effet de réajustement après les recrutements massifs de 2022.

Il avait également souligné l’impact potentiel de l’intelligence artificielle. Comme le rapporte le Figaro, il a souligné : « Il s’agit en partie d’un ralentissement du rythme des embauches ».

« Car les entreprises redimensionnent leurs effectifs après avoir embauché à des taux très élevés en 2022, mais l’on assiste également à l’effet de l’intelligence artificielle (IA) », a-t-il souligné.

Pour Gregory Daco, économiste chez EY-Parthenon, les jeunes diplômés faisaient face à des effets indirects de l’instabilité politique et économique. Il a affirmé : « L’expérience d’une incertitude extrêmement élevée en ce qui concerne les politiques commerciales, fiscales ou autres de l’administration a poussé de nombreuses entreprises à potentiellement ralentir ou geler leurs embauches ».

« J’avais l’impression de travailler en permanence »

Il a tout de même expliqué : « Beaucoup d’entreprises en sont encore aux premières étapes de l’adoption de ces nouvelles technologies (…), il serait un peu prématuré de supposer que nous avons atteint un niveau d’utilisation (…) qui aurait un impact visible ».

Rebecca Atkins n’est pas la seule à multiplier les candidatures sans résultat. Katie Bremer, 25 ans, diplômée en science de l’environnement et en santé publique, a mis plus d’un an à obtenir un poste à temps plein, rapporte le Figaro.

Elle avait dû faire du baby-sitting pour compléter ses revenus. « J’avais l’impression de travailler en permanence », a-t-elle expliqué à l’AFP. Malgré ses efforts, ses revenus ne couvraient pas toutes ses dépenses.

« Il semble impossible d’essayer de faire en sorte que son salaire suffise à payer toutes les étapes que l’on est censé franchir dans la vie d’un jeune adulte », a-t-elle expliqué.