Les tiques peuvent transmettre un virus très rare via ce fromage selon 60 Millions de consommateurs

60 Millions de consommateurs a lancé l'alerte sur ce fromage qui peut contenir un virus rare transmis par les tiques !

L’encéphalite à tiques est une maladie virale associée le plus souvent aux piqûres d’insectes. Pourtant, un autre mode de transmission, bien moins connu, inquiète les autorités sanitaires. Selon 60 Millions de consommateurs, ce virus peut aussi se transmettre par le fromage.

Un virus transmis par le fromage

En France, 71 cas d’encéphalite à tiques ont eu lieu entre mai 2021 et mai 2023. Dans de nombreux cas, l’infection passe inaperçue. En revanche, sachez que 10 à 30 % des personnes touchées développent des symptômes similaires à ceux d’un état grippal.

Cet état peut également évoluer vers des complications graves. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), jusqu’à 40 % des patients symptomatiques présentent des atteintes neurologiques, comme une méningite.

Elles peuvent alors laisser des séquelles durables et altérer l’autonomie. Si l’idée qu’un fromage puisse transmettre un virus semble étrange, le mécanisme reste assez simple. Lorsqu’une tique infectée pique une chèvre ou une brebis, le virus peut se retrouver dans le lait de l’animal.

Ce phénomène se produit surtout au cours des sept premiers jours suivant la contamination. C’est la période pendant laquelle l’animal excrète le virus avant de développer les anticorps nécessaires pour l’éliminer.

Le lait cru, tout comme les fromages fabriqués à partir de ce lait non pasteurisé, peut donc devenir un vecteur de transmission. Contrairement à la borréliose de Lyme, qui est d’origine bactérienne, l’encéphalite à tiques arrive à cause d’un virus.

De nombreuses zones touchées

Cela modifie la façon dont elle se propage. Les chèvres et les brebis infectées ne présentent pas de symptômes visibles, ce qui rend la détection du risque plus difficile dans le fromage. Certaines régions françaises restent davantage concernées.

L’Auvergne-Rhône-Alpes figure en tête de liste, en raison d’une circulation plus importante du virus et de la présence de nombreux élevages caprins en plein air. Dans ces zones, les animaux restent plus exposés aux tiques.

C’est en particulier lorsqu’ils pâturent à proximité de bois ou de haies. L’Anses souligne que la progression de ce virus ne se limite pas au fromage en France. Plusieurs pays européens observent également une hausse des cas.

Le changement climatique et l’extension des habitats favorables aux tiques restent considérés comme des facteurs aggravants. Pour limiter les risques, il y a plusieurs mesures à mettre en place.

La première consiste à réduire l’exposition des troupeaux aux tiques. Cela peut passer par l’installation de clôtures, la rotation des pâturages ou l’éloignement des animaux des zones boisées. Mais ce n’est pas tout.

Des recommandations à prendre

Dans les régions où le virus circule, la pasteurisation du lait reste fortement conseillée, tout comme la surveillance renforcée des élevages et des produits laitiers comme le fromage. Les consommateurs peuvent eux aussi adopter des précautions.

Vous devez privilégier les fromages et les produits laitiers pasteurisés dans les zones à risque. Cela constitue un moyen efficace d’éviter toute contamination alimentaire. Même si le risque alimentaire mérite l’attention, la piqûre reste le mode de transmission le plus fréquent.

Pour s’en protéger, il faut porter des vêtements longs lors des promenades en forêt ou dans les zones herbeuses. Vous devez aussi utiliser des répulsifs adaptés et vérifier la peau au retour des sorties.

Sachez également qu’une vaccination existe contre le virus de l’encéphalite à tiques. En revanche, elle reste surtout conseillée aux personnes fortement exposées, comme les travailleurs forestiers, les éleveurs ou celles et ceux qui pratiquent régulièrement des loisirs en plein air dans des zones à risque.