Quelques enseignes de fast-food sont dans le viseur de l'UFC-Que Choisir. L'association alerte sur le manque de transparence de certaines.
En France, le fast-food occupe une place centrale dans les habitudes de consommation, attirant aussi bien les étudiants que les familles ou les actifs pressés. Cependant, certains restaurants manquent de transparence, indique l’UFC-Que Choisir.
De nombreuses chaînes de fast-food en France
Longtemps dominé par les géants américains, le secteur du fast-food s’est diversifié et adapté aux goûts français. McDonald’s reste l’acteur incontournable.
L’enseigne est la première chaîne de restauration rapide du pays, devant Burger King. Ce dernier est revenu en force après plusieurs années d’absence.
KFC, spécialisé dans le poulet frit, a également su séduire un large public. Mais la restauration rapide en France ne se limite pas aux mastodontes internationaux.
Des marques hexagonales ont réussi à se démarquer. Quick, d’origine belge, mais historiquement implanté en France, conserve une clientèle fidèle.
O’Tacos a créé la surprise en popularisant son concept de « french tacos ». Le fast-food mélange galette de blé, frites et sauces variées, devenu un véritable phénomène chez les jeunes.
De son côté, La Mie Câline mise sur la boulangerie rapide. Tandis que Brioche Dorée ou Paul conjuguent restauration express et tradition française.
Certaines enseignes manquent de transparence
Le marché du fast-food s’est aussi enrichi d’enseignes thématiques. Five Guys attire les amateurs de burgers haut de gamme, Subway mise sur la personnalisation de ses sandwichs, et Pokawa ou Poke House surfent sur la tendance plus saine des poké bowls.
Les géants du fast-food en France – McDonald’s, Burger King, KFC et Quick – font preuve d’un sérieux manque de transparence sur la composition de leurs recettes. C’est ce qu’a récemment dénoncé l’UFC-Que Choisir.
L’association de défense des consommateurs relève que seules deux de ces enseignes affichent aujourd’hui le Nutri-Score. Pourtant utile pour guider les choix nutritionnels.
L’UFC critique les limites criantes du volontariat en matière d’information. Et appelle les autorités européennes à rendre obligatoire l’affichage du Nutri-Score ainsi que des listes complètes d’ingrédients.
Selon elle, les chaînes se contentent de descriptions vagues et peu informatives pour leurs clients. À titre de comparaison, dans des pays où la loi impose plus de transparence comme la Suisse, un simple hamburger de McDonald’s révèle 44 ingrédients et additifs.
Contre seulement six listés en France. Même constat chez Burger King, ses nuggets affichent 31 composants en Suisse, mais aucun détail n’est fourni en France.
Quels sont les fast-food qui sont mauvais élèves ?
Certains de ces additifs, note l’UFC, se disent donc suspectés de favoriser des troubles digestifs, des inflammations. Voire d’accroître certains risques métaboliques ou cancéreux.
Face à ces accusations, Burger King assure être en totale conformité avec la réglementation européenne. Elle affirme que ses produits sont exempts de colorants, arômes et conservateurs artificiels.
McDonald’s met également en avant son respect scrupuleux des règles en vigueur. En ajoutant publier des valeurs nutritionnelles qui ne sont pas obligatoires.
L’enquête révèle aussi des disparités dans l’affichage du Nutri-Score. Quick et Burger King ne le mentionnent pas, alors même que l’offre en fast-food reste globalement déséquilibrée, insiste l’UFC.
Sur la question des allergènes, McDonald’s et Burger King fournissent des informations, mais jugées imparfaites. Limitées aux bornes de commande pour McDonald’s, et trop imprécises chez Burger King.
Quick et KFC ferment la marche, le premier renvoyant ses clients vers le personnel ou un tableau général. Le second propose un affichage jugé confus et peu lisible.
KFC, de son côté, souligne travailler à améliorer la qualité nutritionnelle de ses produits depuis le durcissement du calcul du Nutri-Score en 2025. Avec l’objectif de supprimer les produits notés E et d’élargir ceux classés entre A et C.