Chaque mois, l'AAH est touchée par des milliers de Français. Cependant, si vos revenus sont trop élevés, vous ne pourrez plus y prétendre.
L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) constitue un soutien financier essentiel pour les personnes en situation de handicap disposant de faibles ressources. En 2025, les règles changent et vous pourriez ne plus y avoir le droit.
AAH : une aide cruciale pour les Français
L’AAH garantit un revenu minimum afin de favoriser leur autonomie et leur inclusion sociale. En 2025, cette aide reste un pilier de la solidarité nationale, mais avec des évolutions notables concernant ses règles et son montant.
Depuis le 1er avril 2025, l’AAH a été revalorisée, suivant l’inflation. Son montant maximal est désormais fixé à 1 016 euros par mois pour une personne seule, contre 971,37 euros auparavant.
Cette augmentation, bien que modeste, vise à préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Dans un contexte marqué par la hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation et des loyers.
Parmi les avancées majeures, la réforme dite de la « déconjugalisation » de l’AAH, entrée en vigueur en octobre 2023, continue de s’appliquer en 2025. Désormais, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’allocation.
Ce changement a permis à des milliers de personnes handicapées qui vivent en couple de voir leur aide augmenter. En retrouvant une autonomie financière qui était parfois compromise par la dépendance aux ressources du ménage.
Les conditions d’accès à l’AAH restent inchangées. Il faut ainsi être âgé d’au moins 20 ans (ou 16 ans si l’on n’est plus à charge des parents), présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %.
Les règles changent cette année
Ou compris entre 50 % et 79 % si le handicap entraîne une restriction durable d’accès à l’emploi. L’attribution se dit décidée par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), pour une durée variable selon la situation.
En 2025, l’AAH s’affirme donc comme un dispositif renforcé, plus juste et mieux adapté aux réalités de la vie des personnes handicapées. Entre revalorisation et déconjugalisation, elle contribue à améliorer leur indépendance et à réduire les inégalités.
Le gouvernement a confirmé en 2025 le maintien d’un plafond de ressources au-delà duquel l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) cesse de se voir attribuée. L’objectif reste de cibler l’aide sur les personnes aux revenus modestes.
Selon un calcul qui évolue chaque année. Depuis la déconjugalisation, seules les ressources personnelles du bénéficiaire se voient prises en compte, ce qui protège mieux les droits individuels.
Le montant maximal de l’AAH se voit ainsi fixé à 971,37 € par mois (valeur 2024). Le plafond annuel correspond à douze fois ce montant, soit 11 656,44 € pour une personne seule.
Dépasser ce seuil entraîne un refus d’ouverture ou une extinction du droit. Ce plafond se dit calculé à partir des revenus imposables (salaires, allocations chômage, pensions), tandis que certaines aides comme l’APL ou la prime d’activité se voient exclues.
Chaque revalorisation d’avril ajuste automatiquement le seuil. Des dispositifs existent pour faciliter le cumul avec une reprise d’activité : les premiers mois, seuls 20 % des salaires se disent retenus dans le calcul, puis un abattement dégressif s’applique.
AAH : comment continuer à le percevoir en 2025 ?
L’AAH peut également être différentielle, et il vient ainsi compléter des revenus trop faibles. Des règles spécifiques concernent les travailleurs d’ESAT. Et une majoration pour la vie autonome (104,77 € mensuels) s’ajoute sous conditions de logement indépendant.
Les situations concrètes montrent l’importance d’un suivi régulier. Un salarié à mi-temps peut conserver partiellement l’AAH grâce aux abattements. Mais risque de la perdre si ses revenus annuels franchissent le plafond.
Pour les couples, la déconjugalisation permet ainsi de neutraliser les ressources du conjoint. Avec la possibilité de choisir le mode de calcul le plus avantageux.
L’éligibilité dépend ainsi toujours d’un taux d’incapacité reconnu par la MDPH et validé par la CDAPH, avant calcul par la CAF. En cas de refus ou de fin de droit, des recours existent.
Les bénéficiaires se disent donc invités à signaler tout changement de revenus. Conserver leurs justificatifs et utiliser les simulateurs pour anticiper. Bien gérer ces démarches permet de sécuriser ses droits et d’éviter interruptions ou trop-perçus.