RSA : les bénéficiaires de cette aide ont-ils le droit au chèque énergie ?

Le chèque énergie profitera, cette année encore, à des milliers de Français. Alors, ceux qui ont le droit au RSA peuvent-ils en bénéficier ?

En 2025, le revenu de solidarité active (RSA) connaît plusieurs évolutions qui modifient son accès et son fonctionnement. À l’heure où le chèque énergie prévoit son envoi, ceux qui bénéficient de certains minimas sociaux, peuvent en profiter.

RSA : un nouveau mode de fonctionnement pour mes allocataires

Créé pour garantir un minimum de ressources aux personnes sans emploi ou aux travailleurs aux revenus modestes, le RSA reste un pilier du système social français. Mais il s’inscrit désormais dans une logique plus contraignante.

En effet, le montant de base reste proche de 635 € par mois pour une personne seule. Avec des majorations selon la composition familiale.

À cela peuvent s’ajouter des aides au logement, qui ne sont pas incluses dans le calcul du RSA. Mais la nouveauté de 2025 réside dans la réforme dite « RSA sous condition d’activité ».

Dans de nombreux départements, son versement est désormais lié à l’accomplissement d’au moins 15 à 20 heures par semaine d’activités d’insertion. Cela peut prendre la forme de recherche d’emploi, de formations, d’ateliers ou de missions ponctuelles.

Cette obligation vise à favoriser le retour à l’emploi, mais suscite des débats. En effet, certains y voient une incitation nécessaire, d’autres craignent une stigmatisation accrue des allocataires.

Par ailleurs, les contrôles sont renforcés, avec un suivi individualisé par France Travail. Et la possibilité de suspension en cas de non-respect des engagements.

Le chèque énergie fait son grand retour

Le chèque énergie est une aide destinée aux ménages modestes, calculée à partir du revenu fiscal de référence rapporté aux unités de consommation du foyer. Plus les revenus sont faibles et plus la famille est nombreuse, plus la probabilité d’éligibilité est forte.

Il peut être utilisé aussi bien par les propriétaires que par les locataires de leur résidence principale. Ce dernier couvre ainsi une large palette de dépenses liées à l’énergie.

Factures d’électricité, de gaz, de chauffage urbain ou encore achat de fioul, bois ou GPL. L’attribution peut être automatique si l’administration dispose déjà des informations fiscales nécessaires, ou nécessiter une demande en ligne.

Il apparaît donc essentiel de déclarer ses revenus, même modestes, pour que les droits se voient activés. L’aide prend la forme d’un chèque annuel, non convertible en espèces, qui peut se voir réglé directement auprès du fournisseur.

Ou bien affecté à des travaux de rénovation énergétique réalisés par un professionnel certifié. L’option numérique, le e-chèque énergie, simplifie son utilisation en ligne et évite les retards ou les pertes.

RSA et chèque énergie font bon ménage

Une pré-affectation peut aussi se voir activée pour que la réduction s’applique automatiquement sur les factures suivantes. Contrairement à certaines idées reçues, percevoir le RSA n’empêche pas de bénéficier de cette aide.

Le calcul repose uniquement sur les ressources et la composition du foyer, non sur la nature des prestations perçues. La plupart des allocataires respectent largement les plafonds d’éligibilité, ce qui facilite même l’accès au dispositif.

Dans la majorité des cas, l’envoi est automatique, mais une demande en ligne reste possible en cas d’oubli. En 2025, le seuil d’éligibilité se voit fixé à un revenu fiscal par unité de consommation inférieur à 11 000 euros.

Le montant du chèque varie de 48 à 277 euros selon les revenus et la composition familiale. Pour cette année, l’envoi interviendra exceptionnellement à partir du 3 novembre et la validité s’étendra jusqu’au 31 mars 2026.

En combinant vérification en ligne, usage du e-chèque et activation de la pré-affectation, il est possible d’optimiser pleinement ce soutien indispensable. Face à la hausse des coûts énergétiques.