Durant le mois de septembre, 90 % des jardiniers commettent une erreur vraiment fatale avec leur compost. Faites attention !
Le compost a fini par devenir un véritable réflexe pour de nombreux jardiniers. En effet, il permet de recycler les déchets organiques et enrichit naturellement la terre. Pourtant, malgré la bonne volonté, une majorité de composteurs domestiques ne donnent pas les résultats espérés.
L’erreur avec votre compost
Une erreur simple, mais lourde de conséquences, explique ces échecs. Elle survient souvent au moment où l’automne s’installe. Septembre représente une période charnière pour le compost. Et pour cause, les températures commencent à descendre, les feuilles mortes s’accumulent.
De plus, beaucoup de jardiniers pensent qu’il est temps de laisser le compost se reposer. Cette attitude met en péril le travail réalisé pendant l’été. Les micro-organismes responsables de la décomposition ont besoin de conditions optimales pour continuer leur activité durant l’hiver.
Si vous négligez l’entretien du compost en septembre, cela ralentit fortement la transformation et conduit souvent à un résultat inutilisable. La baisse progressive de la température extérieure influence directement la vie à l’intérieur du composteur.
En août, le sol peut afficher encore 18 à 20 °C. En septembre, il descend plutôt autour de 12 à 15 °C. Cette différence peut sembler minime. Pourtant, sachez qu’elle suffit à freiner les bactéries thermophiles qui travaillent dans le cœur du compost.
Elles laissent alors la place à des bactéries plus lentes, incapables de maintenir le même rythme de décomposition. Si le compost n’est pas bien préparé avant cette transition, le processus peut mettre deux fois plus de temps à aboutir.
Des conséquences négatives à prévoir
L’erreur la plus répandue consiste à ne plus retourner le compost dès l’arrivée de l’automne. Le manque d’aération transforme rapidement le tas en une masse compacte où l’oxygène ne circule plus.
Le compost, censé être un milieu aérobie, devient alors un espace anaérobie. Ce changement favorise la prolifération de bactéries productrices de gaz malodorants comme l’hydrogène sulfuré ou le méthane.
Le résultat ? Un compost qui sent mauvais, colle aux doigts et met plus d’un an à retrouver une structure exploitable. Un compost négligé en automne entraîne plusieurs conséquences négatives.
Le processus de décomposition ralentit fortement, les odeurs désagréables persistent, des moisissures apparaissent et les nutriments essentiels s’échappent. Ce déséquilibre attire aussi des nuisibles comme les rats ou les mouches.
La situation peut rapidement rendre le compost inutilisable au printemps. Pour éviter ce scénario, quelques gestes simples suffisent. Le retournement régulier reste la règle d’or. En septembre, il faut aussi le faire au moins deux fois, soit tous les quinze jours.
Des astuces à connaître
Si vous utilisez une fourche-bêche, cela permet de déplacer les matières du centre vers l’extérieur et inversement. Cette méthode réintroduit l’oxygène et garantit une décomposition homogène. Le mois de septembre reste également propice à l’ajout de matières riches en carbone.
Les feuilles mortes, les branchages broyés ou le carton brun constituent aussi une ressource précieuse. Mais ces apports doivent aussi s’équilibrer avec des matières azotées comme les tontes de gazon, le marc de café ou les épluchures de cuisine.
Le ratio idéal se situe autour de 30 parts de carbone pour 1 part d’azote. Cet équilibre assure une activité microbienne soutenue. L’humidité du compost joue aussi un rôle vraiment très important. Trop sec, il ralentit.
Trop humide, il pourrit. Le bon niveau se situe entre 50 et 60 %. Le test le plus simple consiste à serrer une poignée de compost. Quelques gouttes doivent apparaître sans que l’eau s’écoule. En automne, les pluies peuvent aussi déséquilibrer ce taux.