Avec l'arrivée des heures creuses, voici le moment où vous devrez tout éteindre pour faire des économies sur votre facture !
La réforme des heures creuses annoncée par la Commission de régulation de l’énergie va clairement transformer le quotidien de millions de foyers dès novembre 2025. Cette décision a pour but d’adapter la tarification de l’électricité à la production issue des énergies renouvelables. Et plus particulièrement au solaire.
La modification des heures creuses
Elle modifie profondément les créneaux horaires et oblige chaque ménage à repenser l’organisation de sa consommation pour espérer réduire sa facture. Jusqu’ici, une minorité de foyers profitait d’heures creuses en pleine journée.
La réforme change l’équilibre puisque près de 90 % des abonnés disposeront désormais d’une plage entre 11 h et 17 h, en complément d’au moins cinq heures consécutives la nuit. Les créneaux du matin, de 7 h à 11 h, et ceux du soir, de 17 h à 21 h, disparaissent complètement.
Cette bascule a pour but de coller davantage à la réalité de la production renouvelable qui monte en puissance en milieu de journée, au moment où le soleil reste le plus présent. Dans certaines régions, comme l’Occitanie ou la Nouvelle-Aquitaine, la réforme des heures creuses ira encore plus loin avec l’instauration d’une saisonnalité.
Les ménages devront s’adapter à des horaires différents en été et en hiver, selon le rythme local de la production solaire. Cela demandera une vigilance particulière. Et pour cause, les économies dépendront directement de la capacité à caler ses usages sur ces créneaux variables.
Le déploiement s’effectuera progressivement. Entre novembre 2025 et la fin de l’année 2026, environ cinq millions de clients verront leurs heures creuses modifiées. Ensuite, à partir du second semestre 2026.
Un changement pour les familles
Et jusqu’à fin 2027, près de 23 millions de foyers basculeront vers le système différencié entre été et hiver. Enfin, les sites industriels raccordés au réseau haute tension appliqueront également la réforme en janvier 2027.
Un premier bilan national reste prévu la même année pour mesurer l’efficacité et ajuster si besoin les horaires. Concrètement, cela signifie que les habitudes de consommation devront faire l’objet d’une révision.
Le chauffe-eau électrique, souvent programmé la nuit, pourra se reconfigurer pour fonctionner aussi en pleine journée. Les véhicules électriques, dont la recharge reposait largement sur de longues heures creuses nocturnes, devront se brancher différemment.
Les familles devront également penser à lancer leur lave-linge ou leur lave-vaisselle au milieu de la journée, même si cela paraît contraignant. Les appareils bruyants seront ainsi déplacés vers des plages inhabituelles.
Pour éviter toute erreur, chaque consommateur devra consulter précisément ses nouveaux horaires via son espace client EDF ou directement sur son compteur Linky. La fonction de départ différé des appareils électroménagers prendra alors toute son importance.
Et ce, afin de caler les cycles sur les bonnes heures creuses sans rester devant la machine. Cette automatisation deviendra un outil indispensable pour tirer profit de la réforme.
Un objectif très clair
L’objectif ? Réduire la pression sur le réseau aux moments critiques et valoriser l’électricité issue du solaire. Les heures creuses en journée permettront de mieux absorber cette production renouvelable.
Cela permettra d’ailleurs de recourir aux centrales thermiques plus coûteuses et plus polluantes. Pour les foyers déjà équipés de panneaux solaires, la situation dépendra de leur choix d’autoconsommation.
Ceux qui utilisent directement leur production verront peut-être une baisse de rentabilité. Et pour cause, les nouveaux horaires s’alignent avec l’électricité déjà produite localement.
En revanche, ceux qui injectent leur surplus dans le réseau pourraient bénéficier d’un gain supplémentaire. C’est notamment le cas grâce à une meilleure valorisation de cette énergie.