Si vous employez une personne handicapée dans votre entreprise, voici les aides auxquelles vous pouvez prétendre

Employer une personne handicapée au travail est une obligation. Les employeurs qui le font bénéficient d'ailleurs de plusieurs aides.

De nombreuses aides existent pour faciliter l’aménagement, l’accueil et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées au travail. L’Agefiph joue un rôle central dans le secteur privé.

Emploi des personnes handicapées au travail : des droits et des devoirs

L’Agefiph soutient financièrement les employeurs à chaque étape. Depuis le recrutement d’une personne handicapée jusqu’à l’évolution professionnelle, en passant par l’intégration et le maintien dans l’emploi.

Dans la fonction publique, cette mission revient au FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique). Elle collecte les contributions des employeurs publics de 20 équivalents temps plein ou plus.

Ces derniers se disent ainsi soumis à l’obligation d’emploi, et propose des aides ponctuelles via sa plateforme en ligne. Les entreprises nouvellement créées ou celles qui atteignent pour la première fois le seuil de 20 salariés disposent d’un délai de cinq ans.

Délais à respecter pour se conformer à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés, conformément à l’article L5212-4 du Code du travail. En cas de non-respect, une contribution financière peut être exigée.

Parmi les aides les plus courantes figure celle dédiée à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle. Elle vise à accompagner la prise de poste et le développement professionnel du salarié en situation de handicap.

Elle peut financer des actions de sensibilisation auprès des collègues, l’accompagnement du manager dans la prise en compte du handicap. Ou encore un suivi individualisé du salarié concerné.

L’Agefiph remplit sa mission

Cette aide peut être mobilisée avant le recrutement et jusqu’à neuf mois après la prise de fonction. Et ce, y compris en cas de changement de poste dans la même entreprise.

Elle s’adresse ainsi à tout employeur recrutant un travailleur handicapé en CDI ou en CDD d’au moins six mois. Et d’une durée hebdomadaire de travail d’au moins 24 heures.

Son montant peut atteindre 3 150 euros et la demande s’effectue auprès d’un conseiller Cap emploi, France Travail. Mais aussi la Mission Locale, réseau Comète France ou directement via l’Agefiph.

Elle se dit ainsi par ailleurs cumulable avec d’autres dispositifs de l’État, des régions ou de l’Agefiph. L’aide à l’adaptation des situations de travail permet, quant à elle, de financer les aménagements nécessaires au poste ou au télétravail.

Qu’il s’agisse de matériel, de logiciels spécifiques, de tutorat ou d’interprétariat. Elle concerne tout employeur dont un salarié handicapé nécessite des ajustements attestés par le médecin du travail, ainsi que les travailleurs indépendants qui ont des difficultés à poursuivre leur activité.

Le montant se veut ainsi fixé au cas par cas, selon les besoins réels et dans une logique de stricte compensation du handicap. La demande, adressée à l’Agefiph, peut être renouvelée en cas d’aggravation du handicap, d’évolution du poste ou d’usure du matériel.

Pour encourager l’emploi des jeunes en situation de handicap, une aide à l’embauche d’apprentis est prévue. Depuis le 24 février 2025, son montant peut atteindre 6 000 euros par contrat, quel que soit la taille de l’entreprise.

Des dispositifs pour employer des personnes handicapées en entreprise

Cette aide se veut cumulable avec celles de l’Agefiph. L’aide à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation poursuit le même objectif d’insertion.

Elle s’adresse à tout employeur recrutant une personne handicapée pour une durée minimale de six mois. Avec une durée hebdomadaire de travail d’au moins 24 heures.

Le montant maximum s’élève à 3 000 euros et varie selon la durée du contrat. Elle peut se voir prolongée en cas de redoublement, de mention complémentaire ou de préparation à un diplôme supérieur.

Une autre aide importante est liée à la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap (RLH). Elle intervient après aménagement du poste de travail et vise à compenser les surcoûts persistants pour l’employeur ou le travailleur indépendant.

Son montant dépend du taux attribué : 550 fois le Smic horaire brut pour le taux normal. Et 1 095 fois le Smic horaire brut pour le taux majoré.

L’aide se voit ainsi versée chaque trimestre, sur une durée de trois ans renouvelable. Elle ne peut se cumuler avec d’autres aides portant sur le même poste.

La demande s’effectue au moyen d’un formulaire spécifique à déposer en ligne ou par courrier. En parallèle, le dispositif Cap emploi – France Travail propose un accompagnement vers l’emploi, en facilitant le recrutement et l’intégration des travailleurs handicapés.

Les conseillers orientent les employeurs et les candidats, identifient les postes adaptés et définissent un processus de recrutement personnalisé. Ce service s’adresse aussi bien aux employeurs publics et privés qu’aux travailleurs indépendants.

Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire à France Travail ou de contacter un conseiller Cap emploi. Enfin, l’Agefiph soutient également les personnes handicapées qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise.