Voici les villes où les automobilistes reçoivent le plus d'amende pour le stationnement

Les amendes pour stationnement ont explosé entre 2024 et 2025. Voici les villes où les automobilistes s'en prennent le plus.

En 2025, le stationnement en France continue d’évoluer sous l’effet des politiques de mobilité urbaine et de la transition écologique. Dans certaines grande villes, les amendes pleuvent entre 2024 et 2025.

Stationnement : les grandes villes en danger pour diverses raisons

Les grandes villes, confrontées à la congestion et à la pollution, et ont de nombreuses les mesures pour limiter la place de la voiture individuelle. À Paris, Lyon, Bordeaux ou Nantes, les tarifs des parkings en surface ont encore augmenté.

Notamment pour les véhicules thermiques jugés trop polluants. Certaines municipalités appliquent désormais une tarification différenciée selon le type de motorisation.

Les voitures électriques ou hybrides bénéficient de réductions. Tandis que les SUV ou les modèles anciens paient donc jusqu’à trois fois plus cher.

Les zones bleues et les parkings relais en périphérie se densifient pour encourager les automobilistes à laisser leur véhicule et à terminer leurs trajets en transports en commun. Dans de nombreuses communes, la dématérialisation est devenue la norme.

Le ticket papier disparaît, remplacé par le paiement via application mobile, plaque d’immatriculation ou abonnement connecté. Ce passage au numérique permet un meilleur contrôle et une lutte plus efficace contre la fraude au stationnement.

Les « pervenches » sont de plus en plus épaulées par des véhicules équipés de caméras capables de lire de manière auto les plaques. Mais cette nouveauté ne fait pas l’unanimité.

Des difficultés bien présentes sur tout le territoire

De nombreux conducteurs dénoncent la flambée des prix et la dureté de trouver une place, surtout dans les zones de résidence. Les villes moyennes, elles, tentent de maintenir un équilibre entre praticité et régulation.

En mettant donc parfois la gratuité à certaines heures ou les dimanches pour soutenir le commerce local. En parallèle, les nouvelles mobilités transforment le paysage urbain.

Les emplacements autrefois réservés aux voitures sont remis aux vélos, scooters électriques ou zones de livraison. Les parkings privés, longtemps sous-utilisés, deviennent aussi un enjeu de taille.

Certaines plateformes permettent désormais de louer sa place à l’heure ou à la journée. Une pratique que la loi encourage pour permettre un meilleur stationnement.

Depuis la généralisation du système automatisé de contrôle des forfaits post-stationnement (FPS), les amendes se multiplient à un rythme soutenu. Certaines villes enregistrent même des progressions spectaculaires.

À Bordeaux, par exemple, la modernisation récente de cette chose a entraîné une hausse en flèche de 450 % du nombre de FPS sur l’année 2024. La ville a récolté 4,7 millions d’euros, un montant conséquent mais encore très loin des chiffres atteints par la capitale.

Stationnement : ces villes ont récolté le plus d’amende en 2024

Paris domine largement le top national. La capitale, pourtant dotée d’un réseau de transports en commun dense qui réduit la dépendance à la voiture, affiche donc un rendement impressionnant.

En 2024, la mairie a engrangé 178 millions d’euros grâce aux amendes de stationnement, soit une hausse de 17 % sur un an. À elle seule, la ville concentre près de 40 % des FPS collectés sur tout le territoire français.

Une performance qui suscite des contestations de nombreux Français, font face à des tarifs horaires particulièrement élevés et à des règles spécifiques pour les véhicules lourds comme les SUV. Certains Parisiens dénoncent un véritable problème.

D’autant que l’obtention d’une carte de stationnement résident reste souvent difficile. Beaucoup finissent ainsi par se garer où ils peuvent, au risque de recevoir régulièrement des amendes.

Pour eux, ces amendes récurrentes s’apparentent à un impôt déguisé, renforcé par la politique de réduction du trafic sur la route et la présence continue de la zone à faibles émissions. Pour comparer, les autres grandes villes sont donc bien loin derrière.

Nice, Lille, Marseille, Lyon, Toulouse ou Montpellier affichent des recettes comprises entre 6 et 10 millions d’euros. Avec des hausses parfois sensibles, donc, mais sans commune mesure avec le cas parisien.

À l’échelle nationale, la dynamique est claire. Le changement du contrôle et la sévérité accrue des politiques de stationnement changent peu à peu les rues des villes en véritables caisses enregistreuses municipales.