Les règles au permis de conduire sont très strictes. En cas d'infraction, les propriétaires de véhicules sont sujets à de lourdes pénalités.
En 2025, le permis de conduire connaît en France plusieurs évolutions majeures destinées à simplifier son obtention, renforcer la sécurité routière et faciliter la mobilité. D’ailleurs, ce département a décidé d’aller encore plus loin en pénalisant les conducteurs.
Permis de conduire : des nouveautés en 2025
L’une des nouveautés les plus marquantes du permis de conduire concerne l’âge d’accès à l’examen. Depuis cette année, il est désormais possible d’obtenir son permis dès 17 ans, et non plus à 18.
Cette mesure, déjà amorcée en 2024, est désormais pleinement en vigueur. Les jeunes peuvent conduire seuls dès leur anniversaire, à condition d’avoir validé la conduite accompagnée et obtenu leur examen pratique.
L’objectif est clair : offrir plus d’autonomie aux lycéens, apprentis ou jeunes travailleurs. En particulier dans les zones rurales où les transports publics restent limités.
Le gouvernement a également renforcé la dématérialisation des démarches. Le permis au format papier ou carte plastique tend à disparaître au profit d’une version 100 % numérique intégrée à l’application France Identité.
Les conducteurs peuvent désormais présenter leur permis de conduire directement depuis leur smartphone lors d’un contrôle. Cette évolution s’inscrit dans la modernisation plus large des titres officiels français, à l’image de la carte d’identité électronique.
Autre avancée : la réforme du code de la route. Le contenu de l’examen théorique a été ajusté pour mieux prendre en compte les enjeux actuels de sécurité et de transition écologique.
Un département serre la vis
Les questions liées à la sobriété énergétique, à la mobilité douce ou à la conduite de véhicules électriques y occupent une place plus importante. L’accent est également mis sur la prévention des comportements à risque.
Notamment liés à l’usage du téléphone ou aux excès de vitesse. Enfin, les aides financières destinées aux jeunes sont élargies et le dispositif du « permis à un euro par jour » s’adapte désormais aux auto-écoles labellisées proposant la conduite accompagnée.
Depuis le 1er novembre 2025, les conducteurs surpris en train d’utiliser leur smartphone au volant s’exposent désormais à une sanction lourde. La suspension de leur permis de conduire pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois.
Une décision choc portée par le préfet Gilles Clavreul, déterminé à frapper fort pour faire évoluer les comportements. Avant ce virage répressif, les forces de l’ordre des Landes avaient lancé en octobre une vaste campagne de sensibilisation.
Et ce, pour rappeler les dangers de l’usage du téléphone au volant. Mais cette phase pédagogique touche à sa fin et depuis quelques jours, place aux sanctions.
En plus de l’amende de 135 euros et du retrait de trois points déjà prévus, le préfet pourra désormais prononcer une suspension administrative immédiate du permis. C’est une première en France pour une infraction de ce type, punie d’une simple contravention.
Une suspension de six mois de votre permis de conduire
L’objectif est clair : s’attaquer à un comportement devenu presque automatique chez de nombreux conducteurs. Dans les Landes comme ailleurs, les contrôles montrent une explosion du nombre d’automobilistes consultant leur téléphone pour un message.
Mais aussi un itinéraire ou les réseaux sociaux. Un réflexe qui triple le risque d’accident, selon la Sécurité routière, car pour le préfet, seule une réponse forte permettra de casser cette banalisation du danger.
Il affirme ne pas vouloir faire du chiffre, mais provoquer un véritable électrochoc. Cette mesure s’appuie sur l’article L224-7 du Code de la route. Elle autorise le préfet à suspendre un permis lorsque sa détention est jugée incompatible avec la sécurité des personnes.
Une lecture que certains juristes jugent discutable, l’usage du téléphone ne relevant pas d’une infraction pénale, mais d’une simple contravention. L’avocat Jean-Baptiste Josseaume rappelle d’ailleurs qu’une suspension administrative ne peut intervenir sans procédure contradictoire.
Pour l’instant, cette mesure ne s’applique qu’aux Landes. Mais si l’expérience s’avère concluante, d’autres départements pourraient emboîter le pas.
Le ministère de l’Intérieur suit de près l’expérimentation, alors que la distraction au volant est devenue la première cause d’accident, devant la vitesse et l’alcool. Dans ce département, la règle est désormais sans ambiguïté.
Téléphone en main = permis suspendu. Les autorités misent sur la fermeté pour enrayer une pratique qui, malgré les campagnes de prévention, continue de faire des victimes sur les routes.