Permis de conduire : cet examen sera obligatoire pour continuer à prendre la voiture

Si vous souhaitez conserver votre permis de conduire, il y a un examen obligatoire que vous devrez réaliser !

Le Parlement européen a adopté une réforme majeure qui va bouleverser les habitudes de millions d’automobilistes. Depuis le 21 octobre, la durée de validité du permis de conduire est désormais fixée à 15 ans dans toute l’Union européenne.

Un gros changement pour le permis de conduire

Le changement le plus marquant concerne la mise en place d’un examen médical obligatoire pour obtenir ou renouveler ce document. Cette mesure, qui vise à renforcer la sécurité routière, concernera tous les conducteurs.

Les plus de 65 ans ont des règles bien spécifiques. Selon le texte validé par les eurodéputés, le permis de conduire ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement sans la présentation d’un certificat médical.

Ce contrôle servira à vérifier l’aptitude à la conduite, notamment à travers un bilan de la vue et des examens cardiovasculaires. L’objectif est clair. IL s’agit de réduire la mortalité sur les routes européennes, qui reste très élevée.

Chaque année, 20 000 personnes perdent la vie sur les routes de l’Union européenne. Actuellement, les détenteurs d’un permis de conduire au format carte bancaire, délivré depuis 2013, disposent d’un document valable 15 ans.

Le renouvellement reste pour l’instant une simple démarche administrative. Mais à partir de 2028, ce ne sera plus le cas. Il faudra passer une visite médicale avant de conserver son permis. Pour les détenteurs de l’ancien modèle en papier, la date limite reste fixée au 19 janvier 2033.

Des nouveautés à connaître

Le remplacement peut déjà s’effectuer via le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés). Le Parlement européen précise également que les États membres pourront adapter certaines modalités.

Dans le communiqué officiel, il indique sur le permis de conduire : « Les pays de l’UE peuvent réduire la durée de validité pour les conducteurs âgés de 65 ans ou plus afin de soumettre plus fréquemment leurs titulaires à des visites médicales ou à des cours de remise à niveau ».

Cette flexibilité permettra d’ajuster la fréquence des contrôles selon les politiques nationales. Pour les conducteurs seniors, cela signifie qu’un renouvellement plus fréquent pourrait devenir obligatoire.

Cependant, les États membres conservent une marge de manœuvre importante. Le texte a ajouté : « Les pays de l’UE peuvent choisir de remplacer la visite médicale pour les conducteurs de voitures ou de motos par des formulaires d’auto-évaluation ou d’autres systèmes d’évaluation conçus au niveau national ».

Ainsi, certains pays pourraient privilégier un système d’auto-évaluation médicale. C’est notamment le cas pour les conducteurs sans antécédents médicaux ou infractions graves. La réforme du permis de conduire ne s’arrête pas à la dimension médicale.

L’épreuve pratique dévoilée

En effet, elle inclut également un volet numérique et pédagogique. D’ici à 2030, un permis de conduire numérique restera disponible sur smartphone. Ce format modernisé facilitera les démarches administratives et simplifiera les contrôles.

En revanche, sachez que les eurodéputés ont tenu à garantir le droit de demander un permis physique pour celles et ceux qui le souhaitent. L’Union européenne souhaite aussi renforcer la formation des conducteurs.

L’examen du permis évoluera pour mieux prendre en compte la sécurité des usagers vulnérables, notamment les piétons, cyclistes et enfants. L’épreuve pratique inclura désormais des questions sur les systèmes d’assistance à la conduite.

Mais aussi la gestion des angles morts, l’ouverture des portières en ville et l’usage du téléphone au volant. Ce durcissement vise à former des conducteurs plus conscients des dangers quotidiens.

L’autre grand changement de la réforme concerne la coopération transfrontalière entre les États membres. Jusqu’à présent, près de 40 % des retraits ou suspensions de permis décidés à l’étranger restaient sans effet.

Le Parlement européen veut mettre fin à ce phénomène. Le texte prévoit que « Les décisions de retrait, de suspension ou de restriction d’un permis de conduire seront transmises au pays de l’UE qui a délivré le document, afin de garantir l’exécution transfrontière des sanctions ».