Petite retraite : baisse, augmentation... ce qu'a prévu le gouvernement pour 2026 !

Les Français le savent : l'année 2026 sera en proie au changement. Ceux qui ont une petite retraite pourraient se réjouir de cette annonce.

La réforme des retraites de 2025 poursuit le durcissement amorcé les années précédentes, avec l’objectif d’équilibrer le système et d’adapter les règles à la longévité croissante. En 2026, ceux qui ont des petites retraites auront le droit à une petite augmentation.

Retraite : des conditions changées

L’âge légal pour partir à la retraite reste fixé à 64 ans, mais les conditions pour partir plus tôt deviennent plus strictes. Les carrières longues doivent désormais justifier davantage de trimestres réellement cotisés.

Ce qui pénalise les parcours marqués par des périodes de chômage ou des mi-temps imposés. Les dispositifs de départ anticipé pour les métiers pénibles sont recentrés. Avec une reconnaissance plus fine des risques, mais un accès moins automatique.

La réforme modifie aussi le calcul des pensions. Les petites pensions bénéficient d’une hausse progressive du minimum contributif, à condition d’avoir une carrière complète.

Tandis que les pensions intermédiaires évoluent plus lentement en raison de nouvelles règles d’indexation. Le cumul emploi-retraite devient plus attractif.

Il génère désormais des droits supplémentaires, permettant d’augmenter modestement sa pension après quelques années d’activité. Enfin, le suivi des assurés est modernisé.

Les outils en ligne offrent une vision plus détaillée du parcours professionnel et de l’impact de chaque trimestre. Les contrôles sont renforcés pour éviter les erreurs de calcul. Et l’accompagnement des seniors sur le marché du travail est élargi.

Ce qu’il faut savoir sur les changements pour les petites pensions

Avec plus de formations et d’incitations à l’emploi après 60 ans. L’ensemble vise une pension plus soutenable, mais aussi plus individualisée, au prix d’exigences accrues pour valider une carrière complète.

Au moment de la présentation du budget de la Sécurité sociale, le gouvernement Lecornu défendait, comme le projet porté par François Bayrou, l’idée d’une « année blanche ». Cette mesure consistait à geler l’ensemble des revalorisations prévues pour 2026.

Pas de hausse des pensions, pas d’augmentation des prestations sociales ou familiales. Et aucun ajustement du barème de l’impôt sur le revenu.

Lorsque le texte est arrivé à l’Assemblée nationale, les députés ont supprimé. Avec l’appui du gouvernement, l’article 44 du PLFSS 2026. Il instaurait ce gel des pensions et des allocations.

À ce stade, les revalorisations avaient donc été rétablies. Le Sénat est ensuite revenu sur cette décision en réintroduisant le principe du gel, tout en ménageant une exception pour les petites retraites.

Seuls les retraités percevant moins de 1 400 euros bruts par mois pouvaient encore bénéficier de la hausse annuelle habituelle. La commission mixte paritaire, chargée de trouver un compromis entre les deux chambres, n’a pas réussi à aboutir.

Ce qui renvoie désormais le texte à l’Assemblée pour une seconde lecture. Comme celle-ci a le dernier mot en cas de désaccord avec le Sénat. Et que le PLFSS doit se voir définitivement adopté avant le 12 décembre à minuit, l’issue se verra rapidement connue.

Petite retraite : une année 2026 de changement

Si le principe de l’année blanche ne se voyait finalement pas retenu, la hausse des retraites de base s’établirait autour de 1 %. C’est l’estimation avancée fin octobre 2025 par la commission des comptes de la Sécurité sociale qui prend en compte l’inflation hors tabac.

Certains calculs plus récents, relayés notamment par des syndicats, affinent cette prévision à environ 0,9 %. Dans tous les cas, l’augmentation serait visible en février 2026, puisque la pension de janvier se voit versée au début du mois suivant.

Pour mesurer concrètement l’impact d’une telle revalorisation, il suffit de prendre l’exemple d’un ancien salarié du privé qui perçoit une retraite moyenne de 1 692 euros nets par mois. La pension de base représente environ deux tiers de la retraite totale.

Or, cette dernière n’a pas fait l’objet d’une revalorisée au 1ᵉʳ novembre 2025, ce qui signifie que seule la part de base augmenterait en janvier 2026. Avec une hausse d’environ 1 %, la pension globale progresserait d’une dizaine d’euros. Elle passe de 1 692 à environ 1 703 euros nets.

La situation se dit ainsi encore plus parlante pour les petites retraites, proches du minimum vieillesse. Pour un retraité percevant environ 1 100 euros nets, dont 800 euros pour la pension de base et 300 euros de complémentaire, une hausse de 1 % ne représente qu’une très faible progression.

Environ 8 euros supplémentaires. Cette petite augmentation paraît néanmoins acquise, car même le Sénat souhaitait préserver la revalorisation des pensions les plus modestes.