Si vous n'avez plus d'argent sur votre compte bancaire, sachez que vous avez la possibilité d'aller piocher de l'argent sur vos placements.
En France, le compte bancaire est devenu un outil indispensable du quotidien, à la fois pour recevoir ses revenus, régler ses dépenses ou gérer son budget. Et si ce dernier est vide, vous pouvez piocher dans vos livrets.
Compte bancaire : des règles pour tous les Français
Chaque adulte résidant en France peut ouvrir un compte bancaire. Qu’il s’agisse d’un compte courant pour les opérations de tous les jours ou d’un compte épargne destiné à mettre de l’argent de côté.
Les banques traditionnelles comme les établissements en ligne proposent aujourd’hui des offres variées. Souvent personnalisées selon les besoins : cartes bancaires plus ou moins haut de gamme.
Mais aussi options de paiements mobiles, assurances intégrées ou encore outils de gestion financière. L’ouverture d’un compte requiert généralement une pièce d’identité et un justificatif de domicile.
Une fois actif, il permet d’effectuer virements, prélèvements, paiements en magasin ou en ligne. Tout en offrant un espace sécurisé pour conserver son argent.
Les banques en ligne ont renforcé la concurrence avec des tarifs plus attractifs et une gestion entièrement via application. Tandis que les banques traditionnelles misent sur l’accompagnement humain et la proximité des agences.
En parallèle, les comptes réglementés comme le Livret A ou le LDDS restent très populaires grâce à leur sécurité et à l’absence d’impôts sur les intérêts. Enfin, les règles françaises imposent une transparence stricte, une protection du consommateur et un accès au droit au compte.
D’autres options en cas de comptes vides
« Mon compte est dans le rouge, est-ce que je puise dans mon Livret A ? » La question revient souvent, et à juste titre. Un livret d’épargne sert d’amortisseur en cas de coup dur, mais beaucoup hésitent à l’entamer.
Comme si toucher à ce petit matelas revenait à renoncer à une forme de sécurité. Pourtant, même pour un découvert modeste, mieux vaut agir que laisser filer la situation.
L’exemple de Lucie l’illustre bien. Salariée avec des revenus serrés. Elle dépend chaque mois des APL et de la prime d’activité versées par la CAF.
Entre la fin et le début de mois, elle navigue toujours à la limite. Début décembre, le prélèvement de son loyer fait basculer son compte à –200 euros.
Le virement de la CAF, pourtant attendu le 5, tarde à apparaître en raison des délais bancaires. Résultat, elle passe tout le week-end à découvert.
Si elle choisit d’attendre, le versement de la CAF finit par arriver, mais elle a passé sept jours dans le rouge. Même dans les limites autorisées, un découvert coûte : selon la banque, le taux varie de 7 % à près de 20 %.
Pensez au Livret A en cas de doute
À 7 %, cela représente une trentaine de centimes pour une semaine ; à 20 %, presque quatre fois plus. Et le danger ne s’arrête pas là : le moindre dépassement de l’autorisation entraîne des taux bien plus élevés.
Et des commissions d’intervention pouvant atteindre 8 euros par opération. Certaines banques appliquent même un minimum d’agios trimestriels dès que le compte est négatif, ce qui transforme un petit découvert ponctuel en facture de plusieurs euros.
À l’inverse, si Lucie décide de retirer 200 euros de son Livret A pour combler ce trou temporaire, elle perd seulement deux quinzaines d’intérêts. Sur un livret de 1 000 euros rémunéré en moyenne à 2,16 % sur l’année 2025, cela représente à peine 29 centimes envolés.
Une somme dérisoire comparée au coût des agios, surtout dans une grande banque où le taux peut grimper jusqu’à 20 %. Laisser son compte plonger dans le rouge revient presque toujours plus cher que de puiser brièvement dans son Livret A.
Attendre « pour préserver son épargne » coûte bien plus que les intérêts sacrifiés. Parfois quelques centimes, parfois plusieurs euros selon les tarifs bancaires et dans la pratique, mieux vaut donc protéger son compte plutôt que ses quinzaines d’intérêts.
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