Chaque année, au moment des fêtes, la CAF propose la prime de Noël à certains allocataires. Mais alors, ceux qui ont l'AAH y ont-ils droit ?
La prime de Noël et l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) sont deux aides sociales distinctes et incompatibles. Mais alors, est-il possible de cumuler les deux aides en fin d’année ?
AAH : une aide qui existe depuis de nombreuses années
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée à garantir un minimum de ressources aux personnes en situation de handicap. Qu’elles soient en âge de travailler ou non.
Elle vise à compenser les difficultés liées à la perte d’autonomie ou à l’incapacité de travailler à plein temps. Son montant varie selon les revenus et la situation personnelle, et peut être complété par d’autres aides sociales.
L’AAH permet aux bénéficiaires de couvrir une partie des dépenses quotidiennes, comme le logement, la nourriture, les soins ou les déplacements. Elle constitue un soutien essentiel pour maintenir une autonomie minimale et éviter l’exclusion sociale.
De plus, elle assure un revenu de base stable pour certains Français. Certaines personnes peuvent cumuler l’AAH avec des revenus professionnels limités. Ce qui encourage l’insertion dans le monde du travail tout en préservant une protection financière.
Bien que toutes deux s’adressent à des ménages modestes, l’AAH ne figure pas parmi les prestations ouvrant droit à la prime de Noël. Cette exclusion s’explique, selon les autorités, par le fait que l’allocation a été régulièrement revalorisée au fil des années.
En près de dix ans, son montant a augmenté de plus de 65 %, passant de 621,27 euros en 2007 à 1 033,32 euros en 2025. Même si la prime de Noël peut se cumuler avec d’autres aides comme le RSA ou la prime d’activité, les bénéficiaires de l’AAH.
Les allocataires ne peuvent pas bénéficier de la prime de Noël
Tout comme ceux de l’AEEH (Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé), s’en disent exclus. Cette absence de cumul continue pourtant de susciter un vif débat.
Le gouvernement justifie cette décision par la volonté de maîtriser les dépenses publiques et par la revalorisation régulière de l’allocation. Mais ces arguments peinent à convaincre les bénéficiaires, pour qui cette mesure reste injuste.
Depuis plusieurs années, des mobilisations citoyennes tentent de faire évoluer la situation. Pétitions, tribunes et manifestations d’associations défendant les droits des personnes handicapées se multiplient.
Certaines pétitions en ligne, comme celle lancée en 2025 par Nadège Gardette sur le site de l’Assemblée nationale, recueillent des milliers de signatures. D’autres initiatives visent à attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette inégalité de traitement.