L'AAH est touchée chaque mois par des milliers de Français. D'ailleurs, il existe des astuces pour maximiser vos chances de la toucher.
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) a connu d’importantes évolutions ces dernières années, avec des réformes destinées à améliorer l’autonomie des bénéficiaires. Il existe plusieurs manières d’obtenir son montant maximal.
AAH : une aide déconjugalisée
Longtemps conditionnée aux revenus du conjoint, l’AAH a été profondément modifiée par la mise en place de la déconjugalisation. Elle est ainsi entrée en vigueur le 1er octobre 2023.
Concrètement, les ressources du partenaire ne sont plus prises en compte pour calculer le montant de l’allocation. Ce changement permet à de nombreuses personnes en situation de handicap de ne plus dépendre financièrement de leur couple.
L’AAH reste fixée à un maximum de 1 016 € par mois en 2025 pour une personne seule sans ressources. Mais ce montant varie selon les revenus personnels.
Cette réforme a donc entraîné une hausse pour environ 120 000 bénéficiaires. Tout en laissant inchangée la situation d’une majorité d’allocataires.
En revanche, près de 44 000 personnes ont vu leur AAH diminuer légèrement. Mais un mécanisme de protection a fait l’objet d’une instauration pour éviter toute perte brutale.
Celles-ci continuent de percevoir l’ancien montant tant qu’il reste plus avantageux. Au-delà de la déconjugalisation, l’État cherche aussi à simplifier les démarches administratives.
Comment faire pour percevoir son montant maximal ?
L’Allocation aux Adultes Handicapés, plus connue sous le sigle AAH, constitue un soutien financier incontournable pour les personnes en situation de handicap. En 2025, son montant maximal s’élève à 1 016,05 euros par mois.
Et ce, sous réserve de remplir certaines conditions médicales et administratives. L’attribution de cette aide repose d’abord sur une évaluation conduite par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Lorsque le taux d’incapacité atteint ou dépasse 80 %, l’AAH peut se voir versée pour une durée allant d’un à vingt ans. Dans les cas où le handicap se voit considéré comme irréversible, l’allocation peut être accordée sans limite de temps.
Pour les personnes dont le taux se situe entre 50 et 79 %, l’aide reste possible. Mais uniquement si une Restriction Substantielle et Durable pour l’Accès à l’Emploi (RSDAE) se voit reconnue.
Dans cette situation, les droits se disent ouverts pour une durée de cinq ans, avec possibilité de renouvellement. En revanche, lorsque le taux est inférieur à 50 % ou si le handicap n’entrave pas significativement l’accès à l’emploi, l’AAH ne peut pas se voir attribuée.
AAH : les conditions pour la percevoir
L’examen administratif se voit ainsi assuré par la CAF ou la MSA. Pour se voir éligible, il faut avoir au moins 20 ans, ou 16 ans si l’on ne se voit plus rattaché au foyer parental, résider en France et ne pas séjourner plus de trois mois consécutifs à l’étranger.
Les ressortissants étrangers hors Union européenne doivent présenter un titre de séjour en cours de validité. Tandis que les citoyens de l’Espace Économique Européen et ceux installés régulièrement en France y ont également droit.
Le montant perçu dépend ensuite des ressources et sans autre revenu, le bénéficiaire touche la somme intégrale de 1 016,05 euros. En cas de pension d’invalidité, de retraite ou de rente, l’AAH vient compléter pour atteindre ce plafond.
Les personnes qui reprennent un emploi conservent l’intégralité de l’AAH en plus de leur salaire pendant six mois. Et ce, à condition d’en informer rapidement la CAF afin d’éviter tout trop-perçu.
Une déclaration trimestrielle des ressources reste obligatoire pour ajuster le montant aux évolutions de la situation. Enfin, une réforme majeure entrée en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2023 a supprimé la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH.
Cette avancée garantit aux allocataires vivant en couple une plus grande autonomie financière. Elle leur permet, dans bien des cas, d’accéder plus facilement au montant maximal de l’allocation.