L'AAH est une aide importante pour de nombreux Français. Cependant, ce coup de pouce ne donne pas droit à la prime de Noël.
L’AAH est un soutien destiné aux personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas exercer une activité professionnelle leur assurant un revenu suffisant. Mais pourquoi les bénéficiaires ne peuvent-ils pas prétendre à la prime de Noël ?
AAH : une jolie revalorisation en 2024
Versée sous conditions de ressources, l’AAH garantit un minimum de revenus aux bénéficiaires. Et ce, afin de leur permettre de vivre dignement et de favoriser leur autonomie.
Pour en bénéficier, il faut avoir au moins 20 ans (ou 16 ans si l’on n’est plus à charge des parents). Il faut aussi résider en France de façon stable et régulière.
Et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou compris entre 50 et 79 %. Si la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) reconnaît une restriction durable à l’emploi.
Le montant maximum de l’AAH s’élève aujourd’hui à un peu plus de 1 000 euros par mois. Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, elle a été revalorisée automatiquement, comme chaque année, afin de suivre l’évolution de l’inflation.
Cette hausse, fixée à 4,6 %, porte le montant mensuel à 1 016,05 euros pour une personne seule sans autre ressource. Cette revalorisation est cruciale.
Elle permet de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires face à l’augmentation des prix. Notamment sur l’alimentation, l’énergie et le logement.
Une évolution majeure
Autre évolution majeure récente : la déconjugalisation de l’AAH, effective depuis octobre 2023. Désormais, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul.
Ce qui a permis à des dizaines de milliers de personnes de gagner en autonomie financière. Cette réforme, couplée aux revalorisations annuelles, renforce le rôle de l’AAH comme pilier essentiel de la solidarité nationale en faveur des personnes handicapées.
Cependant, cette aide ne donne pas le droit à tous les avantages. En effet, la prime de Noël, versée une fois par an, arrive sur les comptes en banque des Français selon plusieurs conditions.
L’accès à la prime de Noël se fait automatiquement, sans qu’aucune démarche ne soit nécessaire. Cette aide exceptionnelle est réservée aux foyers qui perçoivent certains minima sociaux, comme le revenu de solidarité active (RSA).
Mais aussi l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou encore l’allocation équivalent retraite (AER). S’y ajoutent également les bénéficiaires de la prime forfaitaire pour reprise d’activité et ceux de la prime transitoire de solidarité.
Elles ouvrent, eux aussi, droit à ce coup de pouce de fin d’année. En revanche, les personnes percevant l’allocation aux adultes handicapés (AAH) s’en voient exclues.
AAH : les allocataires n’ont pas le droit à la prime de Noël pour cette raison
Le gouvernement a rappelé que la prime de Noël vise uniquement certains minima sociaux. Et que ni l’AAH ni l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) n’y donnent droit.
La raison avancée est simple. Avec un montant maximal fixé à 1 016,05 euros par mois, l’AAH se dit jugée « trop élevée » par rapport aux allocations ciblées par cette aide.
Une justification qui ne convainc pas les bénéficiaires concernés. Depuis plusieurs années, des pétitions circulent pour demander l’élargissement du dispositif aux allocataires de l’AAH.
Certaines ont récolté plus de 20 000 signatures, comme celle lancée en 2020 qui en compte à elle seule plus de 23 000. Les revendications se multiplient, mais l’exécutif reste inflexible.
Pour l’instant, aucune extension de la prime de Noël ne se voit prévue. Le montant de cette aide varie selon la situation du foyer et pour une personne seule sans enfant, la prime s’élève à 152,45 euros en 2024.
Les familles monoparentales bénéficient quant à elles d’une majoration peuvent ainsi atteindre 200 euros. En fonction du nombre d’enfants à charge.