L'AAH est une aide touchée par de nombreux Français. Voici quels seront les montants pour tous les bénéficiaires en 2026.
En France, près de 1,3 million de personnes en situation de handicap perçoivent l’allocation aux adultes handicapés (AAH) afin de garantir un revenu minimum. Voici quels seront les montants pour les Français en 2026.
AAH : une aide cruciale pour les Français
Le ministre de l’Économie, Sébastien Lecornu, a confirmé que le gouvernement soutiendrait les amendements préservant la revalorisation. L’AAH augmentera donc bien en 2026, même si la hausse reste très limitée.
Cette revalorisation repose sur l’inflation réelle. La hausse est indexée sur l’évolution des prix hors tabac observée entre février 2025 et janvier 2026. Selon les estimations de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, l’inflation retenue est de 0,9 %.
Sur cette base, le montant maximal de l’AAH passerait de 1 033,32 € à 1 042,62 € par mois. La hausse atteint donc à peine 9,30 €, un montant modeste lié au net ralentissement de l’inflation. Elle retombe après avoir atteint 4,6 % en 2024 puis 1,7 % en 2025.
Cette légère augmentation compense seulement en partie les hausses du coût de l’énergie, des transports ou encore des services à domicile. Particulièrement utilisés par les personnes handicapées âgées.
La déconjugalisation, mise en place le 1ᵉʳ octobre 2023, reste en vigueur en 2026. Depuis cette réforme, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’AAH. Ce qui a profondément amélioré le quotidien de 120 000 personnes.
Concrètement, là où un conjoint percevant un salaire de 1 800 € réduisait auparavant l’allocation à environ 200 €, l’allocataire peut désormais toucher l’AAH à taux plein, soit 1 042,62 € en 2026. Quelle que soit la situation du partenaire.
Les plafonds de ressources évoluent
Cette mesure garantit une véritable autonomie financière. Notamment pour les couples comprenant une personne handicapée, ainsi que pour les parents isolés et les seniors.
Les plafonds de ressources évoluent eux aussi légèrement en 2026, toujours en raison de l’indexation sur l’inflation. Une personne seule peut percevoir l’AAH si ses revenus annuels ne dépassent pas environ 12 301 €.
Les couples, grâce à la déconjugalisation, sont désormais évalués sur les seuls revenus de la personne handicapée, ce qui leur permet de maintenir une allocation identique. Les parents isolés bénéficient d’un plafond plus élevé, qui augmente également de 0,9 %.
Pour les personnes âgées bénéficiaires de l’AAH, le montant peut varier selon le lieu de vie. L’allocation peut compléter une petite retraite ou une pension invalidité lorsque ces revenus restent inférieurs au montant maximal.
En cas d’entrée en EHPAD, le versement est réduit à 70 % après 60 jours d’hébergement, avec un minimum garanti équivalant à environ 30 % de l’AAH, soit environ 311 € en 2026. En établissement médico-social, le montant s’ajuste selon les règles locales.
Cette revalorisation sera visible sur le versement du 5 mai 2026, les prestations étant payées à terme échu. Les droits se voient recalculés deux fois par an. En janvier 2026, la CAF ou la MSA réévaluera l’allocation sur la base des revenus de 2024.
AAH : une hausse générale prévue en 2026
Pour les seniors, il est important de signaler rapidement une entrée en EHPAD ou un besoin d’aide à domicile. Car cela peut ouvrir l’accès à d’autres droits, notamment l’APL ou la PCH, et éviter un éventuel trop-perçu.
La hausse prévue en 2026 reste très faible et ne permet pas de compenser entièrement l’augmentation du coût de la vie. Les dépenses liées à l’énergie, aux soins ou aux établissements spécialisés continuent de peser lourdement sur le budget des ménages handicapés.
Toutefois, le dégel des prestations évite une perte de pouvoir d’achat qui aurait été bien plus sévère. Par ailleurs, près de vingt autres aides sociales — comme le RSA, la prime d’activité, les allocations familiales, l’ARS ou l’ASS — se voient revalorisées au même rythme.
Ce qui permet de maintenir une certaine cohérence dans le système de protection sociale. Pour renforcer leur budget, les allocataires peuvent optimiser leurs droits en vérifiant leur éligibilité à des dispositifs complémentaires comme l’APL, l’ASPA pour les personnes de plus de 65 ans.
Ou la PCH, non concernée par les mécanismes de gel. Un accompagnement par un travailleur social ou auprès du CCAS peut également permettre d’accéder à des aides locales utiles pour le quotidien.